A propos des faveurs de la ziyârat aux kâzhimayn(p)
(les Imams Moussa al-Kâzhem(p) et Mohammed at-Taqî(p)) et la ziyârat à Salmân al-Farsî(p)
Les faveurs de la ziyârat aux deux Imamsal-Kâzhimayn(P) et les façons de la faire
-Il est rapporté beaucoup de faveurs pour la ziyârat à ces deux Imams Infaillibles(p). Dans beaucoup de Nouvelles (Akhbârs), il est dit que la ziyârat à l’imam Moussa fils de Ja‘far(p) équivaut à la ziyârat au Prophète(s).
Dans un propos rapporté, il est dit que celui qui le(p) visite est comme s’il visitait le Messager de Dieu(s) et le Prince des croyants(p). Dans un autre hadith, il est dit que sa ziyârat équivaut à la ziyârat d’al- Hussein(p) et dans un autre, que celui qui le visite a le Paradis.
-Le noble Sheikh Mohammed fils de Shahr Ashûb a rapporté in al-Munâqeb, le tenant de Tarîkh Baghdâd d’al-Khatîb, selon sa chaîne de transmission, de ‘Alî fils de Khalâf qui dit : « Je n’ai pas été préoccupé par quelque chose pour laquelle je me décidai à me rendre auprès de Moussa fils de Ja’far pour supplier Dieu par [son intercession], que Dieu ne me la facilitât. »
-Il est également rapporté qu’à Bagdad, il y avait une femme qui hâtait le pas. On lui demanda : « Où vas-tu ? » « Auprès de Moussa fils de Ja‘far, répondit-elle, parce que mon fils a été arrêté ! » Un Hanbali lui répondit en se moquant d’elle : « Il est mort en prison ! » Elle lui répliqua : « Par le droit de celui qui a été tué en prison, montre-moi Ta Puissance ! » Son fils fut libéré et le fils de celui qui se moquait d’elle fut pris à sa place.
-Sheikh Sadûq rapporta d’Ibrahim fils de ‘Uqbah qui dit : « J’ai écrit à l’imam ‘Ali an-Naqî à propos de la ziyârat à al-Hussein(p), de celles aux Imams Moussa fils de Ja‘far et Mohammed at-Taqî(p). Je lui demandai laquelle de ces ziyârâts était la meilleure. Abu ‘Abdallah(p) m’écrivit : « La première ! Et la visite aux deux [endroits] est plus complète et plus grandiose du point de vue de la récompense. » »
-Quant à la façon de faire leur ziyârat, les ziyârâts rapportées pour ce noble sanctuaire sont pour certaines communes aux deux Imams(p) et pour certaines spécifiques à l’un ou l’autre.
Les Ziyârâts spécifiques à l’imam Moussa al- Kâzhem(P)
Une ziyârat à l’imain Moussa al-Kâzhem(p)
Selon ce qu’a rapporté Sayyed Ibn Tâ’ûs, in al-Mazâr, elle est comme suit. Si tu veux le visiter, il faut que tu fasses la douche rituelle, que tu te rendes au sanctuaire, tranquillement, imprégné de crainte. Quand tu arrives à la porte, tu dis :
اللهُ أكبَرُ اللهُ أكبَرُ لا إلهَ إلاّ اللهُ وَاللهُ أكبَرُ،
wa qad ataytuka mutaqarribann ilayka bi-ibni binti nabiyyika, salawâtuka ‘alayhi wa ‘alâ abâ’ihi at-tâhirîna wa abnâ’ihi at-tayyibîna.
et je suis venu à Toi, me rapprochant de Toi par l’intermédiaire du fils de la fille de Ton Prophète (que Tes Prières soient sur lui, sur ses pères purs et sur ses fils vertueux).
Allâhumma, salli ‘alâ Muhammadinn wa âli Muhammadinn wa lâ tukhayyib sa‘iyî wa lâ taqta’ rajâ’î wa-j’alnî ‘indaka wajîhann fî-ddunyâ wa-l-âkhirati wa mina-l-muqarrabîna.
Mon Dieu, prie sur Mohammed et sur la famille de Mohammed, ne déçois pas mes efforts, ne coupe pas mon espoir, fais que je sois, auprès de Toi, considéré en ce monde et dans l’Au-delà et [place-moi] parmi les Proches !
Ensuite, entre en avançant d’abord le pied droit et dis :
بِسمِ اللهِ وَبِاللهِ وَفي سَبِيلِ اللهِ وَعَلى مِلَّةِ رَسُولِ اللهِ (صلى الله عليه وآله)،
Bi-smi-llâhi, wa bi-llâhi, wa fî sabîli-llâhi, wa ‘alâ millati rasûlillâhi, sallâ-llâhu ‘alayhi wa âlihi !
Par le Nom de Dieu, par Dieu, dans la Voie de Dieu, selon la Religion du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sur sa famille) !
اللهُمَّ اغفِر لي وَلِوالِدَيَّ وَلِجَمِيعِ المُؤمِنِينَ وَالمُؤمِناتِ.
Allâhumma, ighfir lî wa li-wâlidayya, wa li-jamî‘i-l-mu’minîna wal-mu’minâti.
Mon Dieu, pardonne-moi ainsi qu’à mes parents et à l’ensemble des croyants et des croyantes !
Quand tu arrives à la porte de la coupole, arrête-toi et demande l’autorisation [d’entrer] en disant :
أأدخُلُ يا رَسُولَ اللهِ
A adkhulu, yâ rasûla-llâhi.
Est-ce que j’entre, ô Messager de Dieu ?
أأدخُلُ يا نَبِيَّ اللهِ
A adkhulu, yâ nabiyya-llâhi.
Est-ce que j’entre, ô Prophète de Dieu ?
أأدخُلُ يا مُحَمَّدَ بنَ عَبدِ اللهِ
A adkhulu, yâ Muhammada bna ‘abdi-llâhi.
Est-ce que j’entre, ô Mohammed fils de ‘Abdallah ?
أأدخُلُ يا أمِيرَ المُؤمِنِينَ
A adkhulu, yâ amîra-l-mu’ minîna.
Est-ce que j’entre, ô Prince des croyants ?
أأدخُلُ يا أبا مُحَمَّدٍ الحَسَنَ
A adkhulu, yâ abâ Muhammadinn, al-Hasana.
Est-ce que j’entre, ô Abu Mohammed, al-Hassan ?
أأدخُلُ يا أبا عَبدِ اللهِ الحُسَينِ
A adkhulu, yâ abâ ‘abdi-llâhi, al-Husayna.
Est-ce que j’entre, ô Abû ‘Abdallah, al-Hussein ?
أأدخُلُ يا أبا مُحَمَّدٍ عَلِيَّ بنَ الحُسَينِ
A adkhulu, yâ abâ Muhammadinn, ‘Aliyya bna-l-Husayni.
Est-ce que j’entre, ô Abû Mohammed, ‘Alî fils de Hussein ?
أأدخُلُ يا أبا جَعفَرٍ مُحَمَّدَ ابنَ عَلِيٍّ
 adkhulu, yâ abâ Ja‘farinn, Muhammada bna ‘Aliyyinn.
Est-ce que j’entre, ô Abû Ja’far. Mohammed fils de ‘Alî ?
أأدخُلُ يا أبا عَبدِ اللهِ جَعفَرَ بنَ مُحَمَّدٍ
A adkhulu, yâ abâ ‘abdi-llâhi, Ja‘fara bna Muhammadinn.
Est-ce que j’entre, ô Abu ‘Abdallah, Ja’far fils de Mohammed ?
أأدخُلُ يا مَولايَ يا أبا الحَسَنِ مُوسى بنَ جَعفَرٍ
A adkhulu, yâ mawlâya yâ abâ-l-hasani, Mûsâ bna Ja‘farinn.
Est-ce que j’entre, ô mon Maître, ô Abû-l-Hassan, Moussa fils de Ja‘far ?
أأدخُلُ يا مَولايَ يا أبا جَعفَرٍ
A adkhulu, yâ mawlâya yâ abâ Ja’farinn.
Est-ce que j’entre, ô mon Maître, ô Abû Ja‘far ?
أأدخُلُ يا مَولايَ مُحَمَّدَ بنَ عَلِيٍّ.
A adkhulu, yâ mawlâya, yâ Muhammada bna ‘Aliyyinn.
Est-ce que j’entre, ô mon Maître, ô Mohammed, fils de ‘Alî?
Entre et dis 4 fois :
اللهُ أكبَرُ
Allâhu akbaru
Dieu est plus Grand !
Ensuite, tu t’arrêtes en face de la tombe, en plaçant la Qiblah entre les épaules et dis :
السَّلامُ عَلَيكَ يا وَلِيَّ اللهِ وَابنَ وَلِيِّهِ
Que la paix soit sur toi, ô fils du Messager de Dieu et fils de son Légataire !
السَّلامُ عَلَيكَ يا مَولايَ مُوسى بنَ جَعفَرٍ وَرَحمَةُ اللهِ وَبَرَكاتُهُ.
As-salâmu ‘alayka yâ mawlâya Mûsâ bna Ja’farinn wa rahmatullâhi wa barakâtuhu.
Que la paix soit sur toi, ô mon Maître, Moussa fils de Ja‘far, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Sa Bénédiction !
أشهَدُ أنَّكَ قَد بَلَّغتَ عَنِ اللهِ ما حَمَّلَكَ وَحَفِظتَ ما استَودَعَكَ وَحَلَّلتَ حَلالَ اللهِ وَحَرَّمتَ حرامَ اللهِ وَأقَمتَ أحكامَ اللهِ
Ash-hadu annaka qad ballaghta ‘ani-llâhi mâ hammalaka wa hafizhta mâ-stawda‘aka wa hal-lalta halâla-llâhi wa harramta harâma-llâhi, wa aqamta ahkâma-llâhi,
J’atteste que tu as transmis, de la part de Dieu, ce dont Il t’a chargé, que tu as gardé ce qui a été déposé chez toi, que tu as rendu licite le Licite de Dieu et illicite l’Illicite de Dieu, que tu as appliqué les Lois de Dieu,
وَتَلَوتَ كِتابَ اللهِ وَصَبَرتَ عَلى الأذى في جَنبِ اللهِ وَجاهَدتَ في اللهِ حَقَّ جِهادِهِ حَتّى أتاكَ اليَقِينُ،
wa talawta kitâba-llâhi wa sabarta ‘alâ-l-adhâ fî janbi-llâhi wa jâhadta fi-llâhi haqqa jihâdihi hattâ atâka-l-yaqînu.
que tu as récité le Livre de Dieu, tu as patienté face aux méchancetés, aux côtés de Dieu et que tu as combattu en Dieu, d’un combat à sa juste valeur jusqu’à ce que la certitude t’ait atteint.
Wa ash-hadu annaka madayta ‘alâ mâ madâ ‘alayhi âbâ’uka-ttâhirûna wa ajdâduka-t-tayyibûna al-awsiyâ’u al-hâdûna ala’immatu-l-mahdiyyûna,
Et j’atteste que tu as poursuivi ce que tes Pères purs ont poursuivi, ainsi que tes saints Aïeux, les Légataires, guidant vers la bonne direction, les Imams bien dirigés,
Wa ash-hadu annaka nasahta li-llâhi wa li-rasûlihi wa li-amîri-lmu’minîna wa annaka addayta-l-amânata wa-jtanabta-l-khiyânata wa aqamta-s-salâta wa atayta-z-zakâta,
J’atteste que tu as conseillé pour Dieu, Son Messager et le Prince des croyants, que tu as rendu le dépôt et évité la trahison, que tu as fait la prière et que tu as donné la zakât,
wa amarta bi-l-ma‘rûfi wa nahâyta ‘ani-l-munkari wa ‘abadtallâha mukhlisann, mujtahidann, muhtasibann, hattâ atâka-l-yaqînu.
que tu as ordonné le bien et interdit le blâmable, que tu as adoré Dieu en toute sincérité, en luttant, en comptant sur [la récompense de Dieu] jusqu’à ce que la certitude t’ait atteint.
Je suis venu à toi, ô fils du Messager de Dieu, te visitant, connaissant ton Droit, reconnaissant tes faveurs, portant ton savoir, me cachant sous ta protection, cherchant refuge auprès de ta tombe, me mettant à l’abri auprès de ton tombeau,
demandant ton intercession auprès de Dieu, m’alliant à tes amis/alliés, étant hostile à tes ennemis, clairvoyant de ton importance et de la bonne direction sur laquelle tu es,
li-yaghfira lî dhunubî wa ya’fuwa ‘an jurmî wa yatajâwaza ‘an sayyi’âtî wa yamhuwa ‘annî khatî’âtî wa yudkhilanî-l-jannata wa yatafaddala ‘alayya bimâ huwa ahluhu,
pour qu’il me pardonne mes péchés, qu’il efface mes crimes, qu’il soit indulgent devant mes mauvais actes, qu’il efface mes fautes, qu’il me fasse entrer au Paradis, qu’il me fasse la faveur de ce dont Il est Maître,
وَيَغفِرَ لي وَلآبائي وَلإخواني وَأخواتي وَلِجَمِيعِ المُؤمِنِينَ وَالمُؤمِناتِ في مَشارِقِ الأرضِ وَمَغارِبِها بِفَضلِهِ وَجُودِهِ وَمَنِّهِ.
wa yaghfira lî wa li-âbâ’î wa li-ikhwanî wa akhawâtî, wa lijamî‘i-lmu’minîna wa-l-mu’ minâti, fi mashâriqi-l-ardi wa maghâribihâ, bifadlihi wa jûdihi wa mannihi.
et qu’il me pardonne ainsi qu’à mes parents, mes frères, mes sœurs et à l’ensemble des croyants et des croyantes à l’Est et à l’Ouest de la terre, grâce à Sa Faveur, à Sa Générosité et à Son Don.
Ensuite, penche-toi sur la tombe, et embrasse-la, frottes-y ta joue et demande ce que tu veux. Ensuite tourne-toi vers la tête et dis :
السَّلامُ عَلَيكَ يا مَولايَ يا مُوسى بنَ جَعفَرٍ وَرَحمَةُ اللهِ وَبَرَكاتُهُ،
As-salâmu ‘alayka yâ mawlâya yâ Mùsâ bna Ja’farinn, wa rahmatu-llâhi wa barakâtuhu.
Que la paix soit sur toi, ô mon Maître, ô Moussa fils de Ja‘far, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Sa Bénédiction !
Ash-hadu annaka al-imâmu-l-hâdî wa-l-waliyyu-l-murshidu wa annaka ma‘dinu-t-tanzîli wa sâhibu-t-ta’wîli wa hâmilu-t-tawrâti wal-injîli wa-l-‘âlimu al-‘âdilu wa-s-sâdiqu al-‘âmilu.
J’atteste que tu es l’imam guidant et le Wali conseillant, que tu es la Source/Métal de la Révélation (de la descente), le Détenteur de l’exégèse, le Porteur de la Tora et de l’Evangile, le Savant, le Juste, le Sincère, l’Agissant.
يا مَولايَ أنا أبرَأُ إلى اللهِ مِن أعدائِكَ وَأتَقَرَّبُ إلى اللهِ بِمُوالاتِكَ
Yâ mawlâya, anâ abra’u ilâ-llâhimina‘dâ’ika wa ataqarrabu ilâllâhi bi-muwâlâtika.
Ô mon Maître, je désavoue, devant Dieu, de tes ennemis et je me rapproche de Dieu par mon allégeance à toi.
Fa-sallâ-llâhu ‘alayka wa ‘alâ âbâ’ika wa ajdâdika wa abnâ’ika wa shî’atika wa muhibbîka, wa rahmatu-llâhi wa barakâtuhu.
Alors, que Dieu prie sur toi, sur tes pères, tes aïeux, tes descendants, tes partisans, tes bien-aimés, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Sa Bénédiction.
Ensuite, prie deux raka ’âts pour la ziyârat, en lisant les sourates Ya- Sin (XXXVI) et ar-Rahmân (LV) et autre petite sourate du Coran, ensuite invoque ce que tu veux,
Une autre ziyârat spécifique à l’imam Moussa al-Kâzhem(p)
Al-Mufîd, ash-Shahîd et Mohammed fils d’al-Mash’hadî disent :
« Si tu veux le visiter à Bagdad, alors fais la douche rituelle pour la ziyârat, dirige-toi vers le sanctuaire, arrête-toi à la noble porte et demande l’autorisation d’enter. Puis tu entres en disant :
بِسمِ اللهِ وَباللهِ وَفي سَبِيلِ اللهِ وَعَلى مِلَّةِ رَسُولِ اللهِ (صلى الله عليه وآله) وَالسَّلامُ عَلى أولياءِ اللهِ.
Bi-smi-llâhi, wa bi-llâhi, wa fi sabîli-llâhi, wa ‘alâ millati rasûlillâhi, sallâ-llâhu ‘alayhi wa âlihi, wa-s-salâmu ‘alâ awliyâ’i-llâhi.
Par le Nom de Dieu, par Dieu et dans la Voie de Dieu et selon la Religion de Messager de Dieu, que Dieu prie sur lui et sur sa famille et que la paix soit sur les Proches-Elus de Dieu !
Puis tu continues jusqu’à faire face à la tombe de Moussa fils de Ja‘far(p) Quand tu arrives au niveau de sa tombe, tu dis :
السَّلامُ عَلَيكَ يا نُورَ اللهِ في ظُلُماتِ الأرضِ
As-salâmu ‘alayka yâ nûra-llâhi fi zhulumâti-l-ardi !
Que la paix soit sur toi, ô Lumière de Dieu dans les ténèbres de la terre !
Ashhadu annaka aqamta as-salâta wa atayta az-zakâta wa amarta bi-l-ma‘rûfi wa nahayta ‘ani-l-munkari wa talawta-l- kitâba haqqa tilâwatihi,
J’atteste que tu as accompli la prière, que tu as donné la zakât, que tu as ordonné le bien et interdit le blâmable, que tu as récité le Livre à sa juste valeur,
وَجاهَدتَ في اللهِ حَقَّ جِهادِهِ وَصَبَرتَ عَلى الأذى في جَنبِهِ مُحتَسِباً وَعَبَدتَهُ مُخلِصاً حَتّى أتاكَ اليَقِينُ،
wa jâhadta fî-llâhi haqqa jihâdihi wa sabarta ‘alâ al-adhâ fî janbihi muhtasibann wa ‘abadtahu mukhlisann hattâ atâka al- yaqînu.
que tu as combattu en Dieu d’un juste combat, patienté devant les méchancetés à Ses Côtés, comptant sur [la récompense de Dieu] jusqu’à ce que la certitude t’ait atteint !
أشهَدُ أنَّكَ أولى بِاللهِ وَبِرَسُولِهِ وَأنَّكَ ابنُ رَسُولِ اللهِ حَقاً،
Ashhadu annaka awlâ bi-llâhi wa bi-rasûlihi wa annaka bnu rasûli-llâhi haqqann.
J’atteste que tu es digne de Dieu et de Son Messager et que tu es le fils du Messager de Dieu en vérité.
أبرَأُ إلى اللهِ مِن أعدائِكَ وَأتَقَرَّبُ إلى اللهِ بِمُوالاتِكَ،
Abra’u ilâ-llâhi min a’dâ’ika wa ataqarrabu ilâ-llâhi bimuwâlâtika.
Je me dédouane devant Dieu de tes ennemis et je me rapproche de Dieu par mon allégeance à toi.
أتَيتُكَ يا مَولايَ عارِفاً بِحَقِّكَ مُوالياً لأوليائِكَ مُعادياً لأعدائِكَ فَاشفَع لي عِندَ رَبِّكَ.
Je suis venu à toi, ô mon Maître, connaissant ton droit, prêtant allégeance à tes proches élus, hostile à tes ennemis, alors intercède pour moi auprès de ton Seigneur !
Ensuite, tu te renverses sur la tombe, tu l’embrasses, tu poses tes joues dessus, tu te tournes vers la tête et tu dis :
السَّلامُ عَلَيكَ يابنَ رَسُولِ اللهِ
As-salâmu ‘alayka yâ bna rasûla-llâhi.
Que la paix soit sur toi, ô fils du Messager de Dieu !
Allâhumma, ilayka a’tamadtu wa ilayka qasadtu wa bi-fadlika rajawtu, wa qabra imâmî al-ladhî awjabta ‘alayya tâ‘a-tahu, zurtu, wa bihi ilayka tawassaltu,
Mon Dieu, c’est sur Toi que j’ai pris appui, c’est Toi que j’ai visé, ce sont Tes Faveurs que j’ai espérées, et c’est la tombe de mon Imam à qui Tu m’as imposé l’obéissance, que j’ai visitée, et c’est par lui que je Te supplie,
فَبِحَقِّهِمُ الَّذي أوجَبتَ عَلى نَفسِكَ اغفِر لي وَلِوالِدَيَّ وَلِلمُؤمِنِينَ يا كَرِيمُ.
fa-bi-haqqihimu al-ladhî awjabta ‘alâ nafsika, aghfir lî wa li-wâlidayya wa li-l-mu’minîna, yâ karîmu.
alors, par leur droit que Tu T’es imposé à Toi-même, pardonne-moi ainsi qu’à mes parents et aux croyants, ô Très-Généreux !
Allâhumma, qad ahsayta dhunù-bi, fa-bi-haqqi Muhammadinn wa âli Muhammadinn, salli ‘alâ Muhammadinn wa âli Muhammadinn, wa aghftrhâ wa tasad-daq ‘alayya bimâ anta ahluhu.
Mon Dieu, Tu as déjà le compte de mes péchés, alors par le droit de Mohammed et de la famille de Mohammed, prie sur Mohammed et sur la famille de Mohammed, et pardonne-les [moi] et fais- moi l’aumône selon ce dont Tu es Digne !
Ensuite, retourne à la prosternation et dis 100 fois :
شُكراً شُكراً
Shukrann, shukrann.
Merci ! Merci !
Ensuite, lève la tête de la prosternation, invoque ce que tu veux, pour qui tu veux, pour qui tu aimes et tu seras exaucé.
Une prière sur l’imam Moussa al-Kâzhem(p)
Je dis : Le grandiose a rapporté, pour Sayyed ‘Alî Ibn Tâ’ûs (Que Dieu soit Satisfait de lui), dans le livre Misbâh az-Zâ’ir, au moment d’évoquer certaines ziyârâts à l’imam Moussa fils de Ja‘far(p), une prière qu’il priait sur lui dans laquelle est évoquée une partie de ses faveurs, de sa vie, de ses actes d’adoration et de ses malheurs. Le visiteur ne doit pas laisser passer les faveurs de la prière sur lui(p) qui est :
Allahumma, salli ‘alâ Muhammadinn wa ahli baytihi, wa salli ‘alâ Mûsâ bni Ja‘farinn, wasiyyi-l-abrâri wa imâmi-l-akhyâri wa ‘aybati-lanwâri, wa wârithi-s-sakînati, wa-l-waqâri, wa-l-hikami, wa-l-âthâri,
Mon Dieu, prie sur Mohammed et sur les gens de sa maison, et prie sur Moussa fils de Ja‘far, le Légataire des Purs, l’imam des Elus, le réceptacle des lumières, l’héritier de la sérénité, de la vénération, des sagesses et des traditions,
celui qui veillait la nuit jusqu’au point de jour, demandant sans interruption le pardon, l’assidu à la longue prosternation, aux larmes abondantes, aux nombreux entretiens intimes, aux supplications continues,
wa maqarri-n-nuhâ wa-l-‘adli wa-l-khayri wa-l-fadli wa-n-na- dâ wa-l-badhli wa ma ’ lafi-l-balwâ wa-s-sabri wa-l-mudtahadi bi-zhzhulmi wa-l-maqbûri bi-l-jawri wa-l-mu‘adhdhabi fî qa‘ri-s-sujûni wa zhulami-l-matâmîri,
lieu de l’intelligence, de la justice, du bien, de la faveur, de la générosité, de l’abnégation, le familier des épreuves et de la patience, le persécuté par l’injustice, l’enterré injustement, le torturé dans les cachots de la prison, l’enseveli des fosses,
ذي السَّاقِ المَرضُوضِ بِحَلَقِ القُيُودِ وَالجَنازَةِ المُنادى عَلَيها بِذُلِّ الاستِخفافِ،
wa-l-wâridi ‘alâ jaddihi-î-mustafâ wa abîhi-l-murtadâ wa ummihi sayyidati-n-nisâ’i bi-irthinn maghsûbinn wa wa-lâ’inn maslûbinn wa amrinn maghlûbinn wa daminn matlûbinn wa saminn mashrûbinn.
celui qui rejoignit son grand- père al-Mustafâ, son père al- Murtadâ et sa mère, la Dame des femmes, avec l’héritage usurpé, l’allégeance spoliée, l’ordre vaincu et le poison bu.
Allahumma, wa kamâ sabara ‘alâ ghalîzhi-l-mihani wa tajar-ra‘a ghusasa-l-kurabi wa-staslama li-ridâka wa akhlasa-t-tâ’ata laka wa mahada-l-khushû’a,
Mon Dieu, comme il a patienté devant la dure épreuve, a supporté les suffocations de l’affliction, s’est soumis à Ta Satisfaction et n’a obéi qu’à Toi, s’est purifié dans l’humilité/recueillement,
wa-stash‘ara-l-khudû‘a wa ‘âdâ-l-bid‘ata wa ahlahâ wa lam yalhaqhu fî shay’inn min awâmirika wa nawâhîka lawmatu lâ’iminn,
a pris conscience dans la soumission [à Toi] et a combattu l’hérésie et ses détenants, aucun blâme de ceux qui blâment ne l’a atteint en ce qui concerne quoique ce soit de Tes Ordres et de Tes Interdits,
salli ‘alayhi salâtann nâmiyatan, munîfatann, zâkiyatann, tûjibu lahu bihâ shafâ’ata umaminn min khalqika wa qurûninn min barâyâka, wa balligh’hu ‘annâ tahiyyatann wa salâmann,
prie sur lui d’une prière croissante, éminente, purificatrice, qui entraîne obligatoirement (par elle) pour lui, l’intercession des nations de Ta création et des générations de Tes créatures, et transmets lui de notre part un salut de paix,
وَآتِنا مِن لَدُنكَ في مُوالاتِهِ فَضلاً وَإحساناً وَمَغفِرَةً وَرِضوانا إنَّكَ ذُو الفَضلِ العَمِيمِ وَالتَّجاوُزِ العَظِيمِ بِرَحمَتِكَ يا أرحَمَ الرَّاحِمِينَ.
wa âtinâ min ladunka fî muwâlâtihi fadlann wa ihsânann wa maghfiratann wa ridwânann, innaka dhû-l-fadli-l-‘amîmi wa-ttajâwuzi-l-‘azhîmi bi-rahmatika yâ arhama ar-râhimîna.
et accorde-nous de chez Toi, dans l’allégeance à lui, une faveur, un bienfait, un pardon et une satisfaction car Tu es le Détenteur de la Faveur qui s’étend à tous et de l’indulgence grandiose, par Ta Miséricorde, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux !
Les Ziyârâts spécifiques à l’imam Mohammed al-Jawâd(p)
La ziyârat à l’imam Mohammed al-Jawâd(p)
Quant à la ziyârat particulière à l’imam Mohammed à Jawâd(p), les trois nobles savants disent :
« Ensuite, tu te diriges vers la tombe d’Abû Ja’far fils de ‘Alî alJawâd qui se trouve au dos de celle de son grand-père.
Quand tu te trouves à sa tombe, tu dis :
السَّلامُ عَلَيكَ يا وَلِيَّ اللهِ
As-salâmu ‘alayka yâ waliyya-llâhi.
Que la paix soit sur toi, ô le Walî de Dieu !
السَّلامُ عَلَيكَ يا حُجَّةَ اللهِ
As-salâmu ‘alayka yâ hujjata-llâhi.
Que la paix soit sur toi, ô l’Argument de Dieu !
السَّلامُ عَلَيكَ يا نُورَ اللهِ في ظُلُماتِ الأرضِ
Ashhadu annaka qad aqamta as-salâta wa atayta az-zakâta wa amarta bi-l-ma‘rûfi wa nahayta ‘ani-l-munkari,
J’atteste que tu as accompli la prière, que tu as donné la zakât, que tu as ordonné le bien et interdit le blâmable,
وَتَلَوتَ الكِتابَ حَقَّ تِلاوَتِهِ وَجاهَدتَ في اللهِ حَقَّ جِهادِهِ وَصَبَرتَ عَلى الأذى في جَنبِهِ حَتّى أتاكَ اليَقِينُ،
wa talawta al-kitâba haqqa tilâwatihi, wa jâhadta fî-llâhi haqqa jihâdihi wa sabarta ‘alâ-l-adhâ fî janbihi hattâ atâka al-yaqînu.
que tu as récité le Livre d’une juste récitation, que tu as combattu en Dieu d’un juste combat, que tu as patienté devant les méchancetés à Ses Côtés jusqu’à ce que la certitude t’ait atteint !
Je suis venu à toi, te visitant, connaissant ton droit, prêtant allégeance à ceux qui t’ont prêté allégeance, hostile à tes ennemis, alors intercède en ma faveur auprès de ton Seigneur !
Ensuite, embrasse la tombe, pose tes joues dessus et prie deux raka ‘ats pour la ziyârat. Après ces deux raka ‘ats, prie ce que tu veux puis dis :
ارحَم مَن أساءَ وَاقتَرَفَ وَاستَكانَ وَاعتَرَفَ.
Arham man asâ’a wa aqtarafa wa astakâna wa a‘tarafa.
Fais Miséricorde à celui qui a fait du mal, qui a commis des péchés, qui s’est humilié et a reconnu [ses fautes] !
Ensuite, mets la joue droite et dis :
إن كُنتُ بِئسَ العَبدُ فَأنتَ نِعمَ الرَّبُّ.
In kuntu bi’sa-l-‘abdu’ fa-antâ ni‘ma-r-rabbu.
Si je suis au nombre des mauvais serviteurs, Tu es le Seigneur Bienfaiteur !
Ensuite, mets la joue gauche et dis:
عَظُمَ الذَّنبُ مِن عَبدِكَ فَليَحسُنِ العَفوُ مِن عِندِكَ يا كَرِيمُ.
‘Azhuma adh-dhanbu min ‘abdika fa-l-yahsuni al-‘afû min ‘indika, yâ karîmu.
Le péché de Ton serviteur est devenu grandiose, alors que le Pardon de Ta Part soit Bon et Généreux !
Retourne à la prosternation et dis 100 fois:
شُكراً شُكراً
Shukrann, shukrann.
Merci ! Merci !
Une autre ziyârat à l’imam Mohammed fils de ‘Alî at-Taqî(p)
Sayyed Ibn Tâ’ûs a dit in al- Mazâr : « Si tu visites l’imam Moussa al-ICâzhem(p) arrête-toi à la tombe d’al-Jawâd(p), embrasse- la et dis :
السَّلامُ عَلَيكَ يا أبا جَعفَرٍ مُحَمَّدَ بنَ عَلِيٍّ البَرَّ التَّقِيَ الإمام الوَفِيَّ
Ashhadu annaka waliyyu-llâhi wa hujjatuhu fî ardihi, wa annaka janbu-llâhi wa khiyaratu-llâhi wa mustawda’u ‘ilmi-llâhi wa ‘ilmi alanbiyâ’i wa ruknu-l-îmâni wa tarjumânu-l-qurâni.
J’atteste que tu es le Wali de Dieu, Son Argument sur Sa Terre, que tu es le Flanc de Dieu, l’Elite de Dieu, le Lieu de dépôt du Savoir de Dieu, du savoir des Prophètes, le Pilier de la foi, la Traduction du Coran !
wa ashhadu anna mani attaba‘aka ‘alâ al-haqqi, wa-l-hudâ, wa anna man ankaraka wa nasaba laka al-‘adâwata ‘alâ-d-dalâlati wa-rradâ.
J’atteste que celui qui t’a suivi est dans la Vérité et la bonne Direction, que celui qui t’a nié et s’est opposé à toi avec hostilité est dans l’égarement et la ruine !
أبرأُ إلى اللهِ وَإلَيكَ مِنهُم في الدُّنيا وَالآخِرةِ
Abra’u ilâ-Ilâhi wa ilayka minhum fî-d-dunyâ wa-l-âkhirati.
Je me dédouane, devant Dieu et devant toi, d’eux en ce monde et dans l’Au-delà !
وَالسَّلامُ عَلَيكَ ما بَقِيتُ وَبَقِيَ اللَيلُ وَالنَّهارُ.
As-salâmu ‘alayka mâ baqîtu wa baqiya al-laylu wa-n-na-hâru.
Que la paix soit sur toi tant que je subsiste et que subsistent la nuit et le jour !
Une prière sur l’imam Mohammed fils de ‘Alî at-Taqî, al-Jawâd(p)
Et dis dans la prière sur lui :
اللهُمَّ صَلِّ عَلى مُحَمَّدٍ وَأهلِ بَيتِهِ
Allâhumma, salli ‘alâ Muhammadinn wa ahli baytihi,
Mon Dieu, prie sur Mohammed et sur les gens de sa maison,
wa-salli ‘alâMuhammadinn bni ‘Aliyyinn, az-zakiyyi, at-taqiyyi, wa-l-barri, wa al-wafiyyi, wa-l-muhadhdhabi, at-taqiyyi, hâdî-l-ummati, wa wârithi-al-a’immati.
et prie sur Mohammed, fils de ‘Alî, le pur, le pieux, le vertueux, le loyal, le bien- élevé, le pur, le Guide de la Nation, l’héritier des Imams,
وَخازِنِ الرَّحمَةِ وَيَنبُوعِ الحِكمَةِ وَقائِدِ البَرَكَةِ وَعَدِيلِ القُرآنِ في الطَّاعَةِ
wa khâzini-r-rahmati, wa yanbû‘i-l-hikmati, wa qâ’idi-l-barakati, wa ‘adîli-l-qurâni fît-tâ‘ati,
le Gardien de la Miséricorde, la Source de la Sagesse, le Chef de la Bénédiction, l’Egal au Coran dans l’obéissance,
وَواحِدِ الأوصياء في الإخلاصِ وَالعِبادَةِ وَحُجَّتِكَ العُليا وَمَثَلِك الأعلى وَكَلِمَتِكَ الحُسنى الدَّاعي إلَيكَ وَالدَّالِّ عَلَيكَ،
wawâhidi-l-awsiyâ’ifï-l-ikhlâsi wa-l-‘ibâdati, wa hujjatika al-‘uliyâ, wa mathalika al-a‘lâ, wa kalimatika al-husnâ, ad-dâ‘î ilayka, wa addâlli ‘alayka,
l’un des Légataires dans la sincérité et l’adoration, Ton Argument le plus élevé, Ton Exemple le plus élevé, Ta bonne Parole, celui qui appelle à Toi, qui T’indique,
wa hujjatann ‘alâ khalqika, wa nûrann takhruqu bihi azh-zhulama, wa qudwatann tudraku bihâ al-hidâyatu, wa shafî’ann tunâlu bihi al- jannatu.
en Argument à l’encontre de Tes créatures, en Lumière par laquelle Tu déchires les ténèbres, en Exemple par lequel la Guidance est connue, en Intercesseur par lequel le Paradis est obtenu !
wa ballighhu minnâ tahiyyatann wa salâmann, wa âtinâ fi muwâlâtihi min ladunka, fadlann wa ihsanann, wa maghfiratann, wa ridwânann,
transmets-lui de notre part, un salut et une paix et donne nous dans l’allégeance à Lui, de Ta part, une faveur, une bonté, un pardon et une satisfaction,
Ensuite, prie la prière de la ziyârat. Après les salutations finales de la prière, dis : « Mon Dieu, Tu es le Seigneur et moi je suis le vassal …» (Cf un peu plus loin p 1507).
Une autre ziyârat spécifique à lui(p)
que Sheikh Sadûq a rapportée in al-Faqîh. Il dit : Si tu veux le visiter, fais une douche rituelle, nettoie-toi et mets des vêtements purs, et dis durant ta visite :
Allâhumma, salli ‘alâ Muhammadi bni ‘Aliyyinn, al-imâmi, attaqiyyi, an-naqiyyi, arradiyyi, al-mardiyyi wa hujjatika ‘alâ man fawqa-l-ardi wa man tahta ath-tharâ,
Mon Dieu, prie sur Mohammed fils de ‘Alî, l’imam, le pieux, le pur, le satisfait, l’agréé, Ton Argument à l’encontre de ceux qui sont au-dessus de la terre et de ceux qui sont sous terre.
d’une prière multiple, croissante, purificatrice, bénie, continue, ininterrompue, successive, de la meilleure que Tu n’aies priée sur quiconque de Tes Proches-Elus !
وَالسَّلامُ عَلَيكَ يا وَلِيَّ اللهِ
As-salâmu ralayka yâ waliyya-llâhi.
Que la paix soit sur toi, ô le Walî de Dieu !
السَّلامُ عَلَيْكَ يا نُورَ اللهِ
As-salâmu ‘alayka yâ nûra-llâhi.
Que la paix soit sur toi, ô la Lumière de Dieu !
السَّلامُ عَلَيْكَ يا حُجَّةَ اللهِ
As-salâmu ‘alayka yâ hujjata-llâhi.
Que la paix soit sur toi, ô l’Argument de Dieu !
وَالسَّلامُ عَلَيكَ يا إمامَ المُؤمِنِينَ وَوارِثَ عِلمِ النَّبِيِّينَ وَسُلالَةَ الوَصِيِّينَ
As-salâmu ‘alayka yâ imâmi-l-mu’minîna wa wârith ‘ilmin-nabiyyîna wa sulâlata-l-wasiyyîna.
Que la paix soit sur toi, ô l’imam des croyants, l’héritier du Savoir des Prophètes et le descendant des Légataires !
السَّلامُ عَلَيكَ يا نُورَ اللهِ في ظُلُماتِ الأرضِ،
Je suis venu à toi, te visitant, connaissant ton droit, hostile à tes ennemis, prêtant allégeance à ceux qui te prêtent allégeance, alors interviens en ma faveur auprès de Ton Seigneur !
Que la paix soit sur la Porte la plus désirée, sur la Voie la plus dirigée, sur le Savant soutenu, sur la Source de la Sagesse, sur la Lampe des ténèbres, sur le Maître des Arabes et des Etrangers,
الهادي إلى الرَّشادِ المُوَفَّقِ بِالتَّأييدِ وَالسَّدادِ، مَولايَ أبي جَعَفٍر مُحَمَّدٍ بنِ عَلِيٍّ الجَوادِ.
sur le Guide vers la bonne Direction, sur celui qui fut couronné de succès par la confirmation et la rectitude, sur mon Maître Abu Ja‘far, Mohammed fils de ‘Alî, al-Jawâd.
wa jâhadta fî sabîli-llâhi haqqa jihâdihi wa ‘abadta-llâha mukhlisann hattâ atâka al-yaqînu, fa-‘ishta sa’îdann wa madayta shahîdann.
que tu as combattu dans la voie de Dieu d’un juste combat, que tu as adoré Dieu avec sincérité jusqu’à ce que la certitude t’ait atteint, tu as vécu heureux et tu es mort martyr !
Ô comme j’aimerais être avec vous pour remporter une victoire grandiose !
وَرَحمَةُ اللهِ وَبَرَكاتُهُ.
wa rahmatu-llâhi wa barakâtuhu.
Que la Miséricorde de Dieu soit sur toi ainsi que Ses Bénédictions.
Ensuite embrasse la noble argile [la tombe], pose la joue droite dessus. Prie deux raka ‘ats pour la ziyârat et après les deux raka‘ats, invoque avec ce que tu veux.
Ensuite, prie 4 raka’ats dans la coupole où se trouve la tombe de Mohammed fils de ‘Alî(p) au niveau de sa tête, 2 pour la ziyârat de Moussa al-Kâzhem(p) et 2 pour la ziyârat de Mohammed atTaqî(p). Ne prie pas au niveau de la tête de Moussa al-Kâzhem(p) car elle est face aux tombes d’al-Quraysh et il n’est pas permis de la prendre comme Qiblah.
Je dis : Il apparaît des propos de Sheikh Sadûq, que la tombe de l’imam al-Kâzhem(p) était séparée de celle de l’imam al-Jawâd(p). Elle était isolée avec une coupole indépendante et une porte particulière. Le visiteur en sortait pour entrer sous la coupole d’al-Jawâd qui avait une construction à part.
Ce que l’on invoque après la prière de la ziyârat à al- Jawâd (p)
tasaddaq ‘alayya fî hadhihi assâ’ati bi-rahmatinn min ‘indika, tahdî bihâ qalbî, watajma‘ubihâ amrî wa talummu bihâ sha’thî,
fais-moi don, à cette heure, d’une Miséricorde de chez Toi par laquelle Tu diriges mon cœur, par laquelle Tu rassembles mon ordre, par laquelle Tu ramasses mon éparpillement,
wa tubayyidu bihâ wajhî wa tukrimu bihâ maqâmî wa tahuttu bihâ ‘annî wizrî wa taghfiru bihâ mâ madâ min dhunûbî,
par laquelle Tu blanchis mon visage, par laquelle Tu honores mon rang, par laquelle Tu me débarrasses de mon fardeau, par laquelle Tu pardonnes mes péchés passés,
wa lâ tanzi’ minnî sâlihann abadann wa lâ taruddanî fi sû’inn astan-qadhtanî minhu abadann wa lâ tushmit bî ‘aduwwann wa lâ hâsidann abadann,
Ne me retire pas un bienfait, jamais, ne me renvoie pas à un mal duquel Tu m’as sauvé, jamais, ne réjouis pas un ennemi de mon malheur, ni un envieux, jamais,
wa khudh ridâ nafsika min nafsî, wa ihdinî limâ akhtulifa fîhi mina-l-haqqi bi-idhnika innaka tahdî man tashâ’u ilâ sirâtinn mustaqîminn.
prends une satisfaction de Toi-même de moi-même, guide-moi dans ce à propos de quoi ils ont divergé du vrai, avec Ton Autorisation, car Tu diriges qui Tu veux sur la Voie droite !
Ensuite, Tu présentes ton besoin car il sera satisfait si Dieu (Très- Elevé) le veut.
III/Les Ziyârâts communes aux deux Imams(P)
Elles sont également de deux sortes.
Celles avec lesquelles on visite chaque lmam(p) séparément Le noble Sheikh Ja’far fils de Mohammed fils de Qûlûyah al-Qummî a rapporté dans son livre Kâmel az- Ziyârât, de l’imam ‘Alî an-Naqî(p) qui dit : « Dis dans la ziyârat à chacun des deux Imams :
السَّلامُ عَلَيكَ يا وَلِيَّ اللهِ
As-salâmu ‘alayka yâ waliyya-llâhi.
Que la paix soit sur toi, ô le Walî de Dieu !
السَّلامُ عَلَيكَ يا حُجَّةَ اللهِ
As-salâmu ‘alayka yâ hujjata-llâhi.
Que la paix soit sur toi, ô l’Argument de Dieu !
السَّلامُ عَلَيكَ يا نُورَ اللهِ في ظُلُماتِ الأرضِ
Je suis venu à toi, te visitant, connaissant ton droit, hostile à tes ennemis, prêtant allégeance à ceux qui te prêtent allégeance, alors interviens en ma faveur auprès de Ton Seigneur, ô mon Maître !
Cette ziyârat est très considérée, le summum de la considération. L’ont également rapportée as-Sadûq, al- Kulaynî, at-Tûsî avec des petites variantes.
Celle avec laquelle on visite les deux Imams(p) ensemble
Elle est comme suit, d’après ce qu’ont dit Al-Mufîd et Shahîd Mohammed fils d’al-Mashhadi : Tu dis lors de leur ziyârat, quand tu es debout près de la tombe pure :
السَّلامُ عَلَيْكُما يا وَلِيَّي الله
As-salâmu ‘alaykumâ yâ waliyyayi-llâhi
Que la paix soit sur vous deux, ô les deux Walîs de Dieu !
السَّلامُ عَلَيْكُما يا حُجَّتَي الله
As-salâmu ‘alaykumâ yâ hujjatayi-llâhi.
Que la paix soit sur vous deux, ô les deux Arguments de Dieu !
السَّلامُ عَلَيْكُما يا نُورَي الله فِي ظُلُماتِ الاَرْضِ ،
Que la paix soit sur vous deux, ô les deux Lumières de Dieu dans les ténèbres de la terre !
أَشْهَدُ أَنَّكُما قَدْ بَلَّغْتُما عَنِ الله ماحَمَّلَكُما وَحَفِظْتُما مااسْتُودِعْتُما وَحَلَّلْتُما حَلالَ الله وَحَرَّمْتُما حَرامَ الله
Ashhadu annakumâ qad bal-laghtumâ ‘ani-llâhi mâ ham-malakumâ, wa hafizhtumâ mâ astawda‘tumâ, wa hallaltumâ halâla-llâhi wa harramtumâ harâma-llâhi,
J’atteste que vous avez tous les deux transmis de Dieu ce qu’il vous a fait porter, que vous avez sauvegardé ce qu’il vous a confié, que vous avez considéré licite le Licite de Dieu, que vous avez considéré illicite l’illicite de Dieu,
وَأَقَمْتُما حُدُودَ الله وَتَلَوْتُما كِتابَ الله وَصَبَرْتُما عَلى الاَذىْ فِي جَنْبِ الله مُحْتَسِبينَ حَتّى أَتاكما اليَّقِينُ ،
wa aqamtumâ hudûda-llâhi, wa talawtumâ kitâba-llâhi, wa sabartumâ ‘alâ-l-adhâ fi janbihi-llâhi, muhtasibayni, hattâ atâkumâ al-yaqînu.
que vous avez appliqué les Lois de Dieu, que vous avez récité le Livre de Dieu, que vous avez patienté face au mal que l’on vous a fait, aux côtés de Dieu, comptant sur [la récompense de Dieu] jusqu’à ce que la certitude vous ait atteints !
أَبْرأُ إِلى الله مِنْ أَعدائِكُما وَأَتَقَرَّبُ إِلى الله بِوِلايَتِكُما ،
Abra’u ilâ-llâhi min a‘dâ’ikumâ, wa ataqarrabu ilâ-llâhi biwilâyatikumâ,
Je m’innocente devant Dieu de vos ennemis à tous les deux et je m’approche de Dieu par votre allégeance à vous deux.
Je suis venu à vous, vous rendant visite, connaissant votre droit, m’alliant à ceux qui vous ont prêté allégeance, hostile à vos ennemis, clairvoyant de la bonne direction sur laquelle vous étiez, connaissant l’égarement de ceux qui se sont opposés à vous deux,
alors, intercédez en ma faveur auprès de votre Seigneur à vous deux, car vous avez tous les deux auprès de Dieu une renommée grandiose et une station louée.
Ensuite, embrasse la noble argile, pose ta joue droite dessus puis tourne-toi vers la sainte tête et dis.
السَّلام عَلَيْكُما يا حُجَّتَي الله فِي أَرْضِهِ وَسَمائِهِ
As-salâmu ‘alaykumâ yâ hujja-tayi-llâhi fî ardihi wa samâ’ihi.
Que la paix soit sur vous deux, ô les deux Arguments de Dieu sur Sa Terre et dans Son Ciel !
عَبْدُكُما وَوَلِيُّكُما زائِرُكُما مُتَقَرِّباً إِلى الله بِزِيارَتِكُما ،
‘Abdukumâ wa waliyyukumâ zâ’irukumâ, mutaqarribann ilâ-llâhi bi-ziyâtikumâ.
Votre serviteur, votre sujet, votre visiteur est venu chercher la proximité de Dieu par la visite à vous deux.
Mon Dieu, accorde-moi une langue de sincérité auprès de Tes Proches-Elus choisis, fais- moi aimer leur sanctuaire
وَاجْعَلْنِي مَعَهُمْ فِي الدُّنْيا وَالآخِرةِ يا أرْحَمَ الرَّاحِمِينَ
wa aj‘alnî ma’ahum fî-d-dunyâ wa-l-âkhirati, yâ arhama arrâhimîna.
et place-moi avec eux en ce monde et dans l’Au-delà, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux !
Ensuite, prie deux raka‘ats pour la ziyârat de chaque Imam et invoque ce que tu aimes.
Je dis : L’époque de la parution de ces ziyârâts était une époque de très grande taqiyya (de pratique de la dissimulation). C’est pourquoi les Infaillibles(p) enseignaient à leurs partisans une courte ziyârat pour les protéger contre le tyran de l’époque.
Si le visiteur veut une longue ziyârat qu’il lise les ziyârâts alJâmi ‘at qui vont venir et qui sont le mieux que l’on puisse réciter pour les visiter, notamment la première ziyârat al-Jâmi’at (p 1668), dans le sens où il apparait dans les propos qui la rapportent qu’elle a une spécificité supplémentaire pour l’imam al-Kâzhem(p)
L’invocation d’adieu à l’imam al-Kâzhem(p)
-Si le visiteur veut sortir de leur pays, il leur fait ses adieux avec les invocations des adieux et parmi ces invocations, celle qu’at-Tûsî (que Dieu lui fasse miséricorde) a rapportée in at-Tahdhib : « Si tu veux faire tes adieux à l’imam al-Kâzhem(p), alors arrête-toi à sa tombe et dis :
السَّلامُ عَلَيك يا مَولايَ يا أبا الحَسَنِ وَرَحمَةُ اللهِ وَبَرَكاتُهُ
As-salâmu ‘alayka yâ mawlâya, yâ abâ-l-Hasani, wa rahmatahullâhi wa barakâtuhu.
Que la paix soit sur toi, ô mon Maître, ô Abû-l-Hassan, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Ses Bénédictions !
استَودِعُكَ اللهُ وَأقرَأُ عَلَيكَ السَّلامَ،
Astawdi‘uka-llâha wa aqra’u ‘alayka as-salâma.
Je te fais mes adieux devant Dieu et je t’envoie mon [salut de] paix.
Âmannâ bi-llâhi wa bi-r-rasûli, wa bimâ ji’ta bihi wa dalalta ‘alayhi, Allâhumma, uktubnâ ma‘a-sh-shâhidîna.
Nous avons cru en Dieu, en Son Messager et en ce avec quoi Tu es venu et que Tu as indiqué, alors notre Dieu, inscris-nous avec les témoins !
Ensuite, demande à Dieu Très Elevé que cela ne soit pas la dernière fois que tu les visites et qu’il te favorise le retour. Puis, embrasse la tombe et pose les deux joues dessus.
Je dis : Il convient d’évoquer ici l’histoire du Hajj ‘Alî al-Baghdâdî que notre Sheikh a rapportée in Jannat al-Ma’wâ et an-Najmu
ath-Thàqib. Il dit à propos du livre an-Najmu ath-Thâqib que s’il n’y avait dans ce livre que cette histoire bien tournée, juste, renfermant une multitude de bénéfices, contemporaine, cela aurait suffi pour lui donner de la valeur.
Après plusieurs introductions, il raconta l’histoire du Hajj ‘Ali (que Dieu le soutienne !) qui dit : « Le [paiement] d’une somme de 80 tomans qui s’était accumulée revenant à la part de l’imam du Khoms, pesait sur ma conscience. Je me rendis à Najaf al-Ashraf et remis 20 tomans au Sheikh Murtada (que Dieu élève son rang), 20 tomans au Sheikh Mohammed Hussein al- Kâzhimî et 20 tomans au Sheikh Mohammed ash-Sharûqî. Il ne me restait plus qu’à [verser] 20 tomans.
Je voulais les remettre à Sheikh Mohammed Hassan ‘Ali Yassin al-Kâzhîmî (que Dieu le soutienne) quand je reviendrais de Najaf. Quand j’arrivais à Bagdad, je voulus remettre ce qu’il me restait à verser de la part [du Khoms]. Je me rendis à al-Kâzhimiyyah.
C’était un jeudi. Je visitais les deux Imams importants al-Kâzhimayn(p) puis je me rendis chez le Sheikh (que Dieu le salue). Je lui remis une partie des 20 tomans et lui promis de lui remettre le restant quand j’aurais vendu une partie des marchandises, en le donnant progressivement à celui qui le mérite selon comme cela se présenterait pour moi.
Je pris la décision de quitter al- Kâzhimiyyah, refusant d’écouter les insistances de Sheikh pour que je reste, alléguant que j’avais à payer les travailleurs d’une filature, ayant pris la décision de leur remettre un salaire hebdomadaire le jeudi après-midi. Je pris le chemin de Bagdad.
Quand je fus arrivé à peu près au tiers du chemin, un Sayyed qui se rendait à al-Kâzhimiyyah monta vers moi. Il s’approcha de moi, me salua, me tendit la main pour serrer la mienne et m’étreindre. Il m’accueillit en disant : « Sois le bienvenu ! » me prenant dans ses bras et nous nous embrassâmes. Il portait un turban vert éclatant et avait sur son noble visage un grand grain de beauté noir. Il s’arrêta et dit : « Eh bien, ô Hajj ‘Ali, où vas-tu ? »
Je lui répondis : « Je viens de visiter les deux [Imams] al-Kâzhimayn et maintenant je me rends à Bagdad. » – « Retourne à al-Kâzhimiyyah car c’est la nuit de vendredi. » – « Je ne peux pas revenir. » – « Cela est dans tes capacités. Retourne pour que je témoigne pour toi que tu es au nombre de ceux qui ont prêté allégeance à mon Grand-père, au Prince des croyants(p) et à nous, et que le Sheikh témoigne pour toi car Dieu Très-Elevé a dit : {Demandez le témoignage de deux témoins.} (282/ II). »
Il faisait allusion à ce que j’avais convoité de l’insistance du Sheikh qui était qu’il me donne un morceau de papier que je mettrais dans mon linceul, dans lequel il témoignerait que je suis un de ceux qui ont porté allégeance à Ahle al-Beit(p) Alors je lui demandai : « D’où me connais- tu et comment témoignerais-tu pour moi ?» – « Comment l’homme ne connaîtrait-il pas celui qui lui a donné son droit ?» – « De quel droit parles-tu ?» – « De celui que tu as donné à mon délégataire. »« Qui est-il ?» – « Sheikh Mohammed Hassan. » – « Il est ton délégataire ?» – « Il est mon délégataire. Il en est de même de Sayyed Mohammed. »
Je ne connaissais pas mon compagnon. Mais il m’avait appelé par mon nom. Alors, j’avais supposé que nous nous étions connus précédemment. Je me disais également qu’il me demandait une part du Khoms alors je voulais lui remettre la part de l’imam. Je lui dis : « Ô Sayyed, il est resté sur ma conscience quelque chose de vos droits – c’est-à-dire le droit de ‘sâdat’ – Je suis allé voir à ce sujet Sheikh Mohammed Hassan pour vous le remettre avec son autorisation. »
Il sourit et dit : « Oui ! Tu as fait parvenir une partie de nos droits à nos délégataires à Najaf al-Ashraf. » – « Est-ce que ce que j’ai donné a été accepté ? »« Oui ! »
Ensuite, je fis attention au fait que mon compagnon parlait de savants des plus grandioses en employant les mots « mes délégataires ».
Je trouvais cela grandiose. Puis, je me dis que les Savants étaient les délégataires des Sayyeds pour la récolte de leurs droits. Puis je n’y fis plus attention. II me dit : « Retourne à la ziyârat de mon Aïeul. »
Je lui obéis et y retournai avec lui. Je tenais sa main droite dans ma main gauche. Nous nous mîmes en route. Je trouvais un fleuve sur notre côté droit où coulait de l’eau douce. Je trouvais également des citronniers, des orangers, des raisins, des grenadiers et autres qui nous faisaient de l’ombre au-dessus de nos têtes. Tous portaient des fruits en même temps en dehors de la saison. Je l’interrogeai sur le fleuve et les arbres. Il dit : « Ils accompagnent quiconque de nos partisans quand il visite notre Aïeul et nous visite. » Je lui dis que j’avais une question à lui poser. Il me dit de la poser.
« Sheikh ‘Abd ar-Razzâq (que Dieu lui fasse miséricorde) était de ceux qui passaient leur temps à enseigner. Un jour, je lui rendis visite et l’entendis dire : « Celui qui s’est efforcé toute sa vie de jeûner pendant le jour, de veiller durant la nuit, qui a fait 40 Hajj s et ‘Umrah, qui meurt alors qu’il se trouve entre Safâ et Marwâ, et qui ne fait pas partie de ceux qui ont prêté allégeance au Prince des croyants, ne reçoit aucune récompense. » [dans le sens, Est- ce vrai ?] » – « Oui ! Par Dieu ! Il ne reçoit rien ! »
Ensuite, je l’interrogeai sur certains de mes proches, s’ils étaient de ceux qui avaient prêté allégeance au Prince des croyants. Il me répondit : « Oui ! Et celui qui te contacte ! » Puis, je lui dis : « Ô notre Maître, j’ai une question. »
« Pose-la !» – « Ceux qui font l’éloge funéraire d’al-Hussein(p) disent que Sulaymân al-A‘mash a interrogé un homme sur la ziyârat du Maître des martyrs(p) L’homme lui répondit que c’était une innovation.
Ensuite, il vit en rêve une litière de chameau entre le ciel et la terre. Alors, il interrogea sur la litière, on lui répondit que se trouvaient à l’intérieur Fâtimah az-Zahrâ’, Khadijah al-Kubrâ. Il demanda où elles allaient. On lui répondit qu’elles allaient visiter alHussein(p) durant cette nuit, qui était la nuit du vendredi. ll vit les feuilles tomber par terre de cette litière sur lesquelles était écrit : « Une sécurité du Feu pour les visiteurs d’al-Hussein(p) la nuit du vendredi.
Une sécurité du Feu le Jour du Jugement Dernier.» Est-ce que ce propos est juste ?» – « Oui ! C’est entièrement juste ! » – « Notre Maître ! Est-il juste de dire que celui qui visite al-Hussein(p) la nuit du vendredi est en sécurité ? »« Oui ! (et ses yeux se remplirent de larmes et il se mit à pleurer). »
« Notre Maître ! Une question ! »« Dis !» – « Nous avons visité [l’imam] ar-Ridâ(p) en l’an 1269H et nous avons rencontré dans le village Darûd, un Sharûqî (un Arabe de la tribu qui habite dans le désert oriental de Najaf al-Ashraf). Nous l’avons invité et nous l’avons interrogé sur l’allégeance à ar-Ridâ(p). Il dit : « C’est le Paradis, » Et il dit : « Aujourd’hui est le 15ème jour, je mange de la nourriture de [l’imam] ar-Ridâ(p).
Alors, comment Munkar et Nakîr oseront s’approcher de moi dans ma tombe alors que ma chair et mes os auront poussé avec de la nourriture de [l’imam] arRidâ(p) dans sa maison d’hôte. » Est-il juste que [l’imam] arRidâ(p) le protège dans sa tombe et le sauve de Munkar et Nakîr. » « Oui !, répondit-il. Par Dieu ! Mon Aïeul est le garant ! » -« Notre Maître ! Une petite question que je veux te poser. » – « Pose- la ! » – « Ma ziyârat à [l’imam] ar-Ridâ(p) est-elle acceptée ? »-« Elle est acceptée avec la Volonté de Dieu. » – « Notre Maître, une question. » « Pose-la par le nom de Dieu !» – « Est-ce que la ziyârat du Hajj Mohammed Hussein al-Bazzâz (Bazâz Bâshî), fils du regretté Hajj Ahmed al- Bazzaz (Bazâz Bâshî), que j’avais accompagné sur la route au sanctuaire d’ar-Ridâ(p) avec qui j’avais mis en commun les dépenses) est acceptée ?»
– « La ziyârat du serviteur vertueux est acceptée. » – « Notre Maître, une question. » – « Pose-la par le Nom de Dieu ! »-« Est-ce que la ziyârat d’un tel des habitants de Bagdad est acceptée ? Nous étions ensemble sur notre chemin à Khurâsân. » Il se tut et ne répondit pas. « Notre Maître, une question ?» – « Pose- la par le Nom de Dieu !» – « As-tu entendu ma question précédente ?
Est-ce que la ziyârat de l’homme est acceptée ? » Il ne me répondit pas. Al-Hajj ‘ Alî dit que l’homme était avec ses amis des habitants fortunés de Bagdad sur la route, que pendant leur parcours, ils avaient passé leur temps à jouer et à se distraire et qu’il avait tué sa mère. Ensuite, nous atteignîmes un endroit où le chemin s’élargit en face de la ville al-Kâzhimayn, entouré de jardins sur les deux côtés, et une partie de cette grande avenue, se situant à la droite avancée de Bagdad, était la possession de certains orphelins de Sayyeds. Le gouvernement l’avait réquisitionnée et en avait fait une partie de la route générale.
L’habitant pieux-scrupuleux, pur de Bagdad et d’al-Kâzhimayn évitait de passer par cette partie de l’avenue. Or je voyais que mon compagnon ne répugnait pas à passer par là. Alors je lui dis : « Mon Maître ! Cet endroit est la propriété d’orphelins sayyeds et il ne faut pas en disposer. » – « Il est à mon Aïeul, le Prince des croyants(p), à sa descendance et à nos enfants. Il est permis à ceux qui prêtent allégeance d’en disposer. » Près de cet endroit, sur le côté droit, il y avait un jardin appartenant au Hajj Mirza Hâdî. II était un des hommes fortunés étrangers connus qui habitait à Bagdad. Je demandais : « Notre Maître ! Est- ce juste ce qui est dit à propos de ce jardin, qu’il est une terre appartenant à l’imam Moussa fils de Ja’far ?» – « En quoi cela te concerne-t-il ? » et il refusa de répondre.
Nous atteignîmes un canal d’irrigation venant du fleuve du Tigre pour arroser les cultures et les jardins, qui coupait l’avenue. A cet endroit, le chemin se divisa en deux : le chemin d’as-Sultânî et celui d’as-Sâdat. Mon compagnon prit celui d’as-Sâdat. Je l’appelai vers celui d’as-Sultânî, i! refusa et dit : « Nous passons par notre voie. »
Nous ne fîmes pas deux pas que nous nous trouvâmes dans la sainte place, à l’endroit où l’on retire ses chaussures – alKirshwâniyah sans être passés par un marché ou une ruelle. Nous entrâmes dans la grande salle du côté de la porte al- Murâd à l’Est, qui donne au niveau des pieds.
Mon compagnon n’attendit pas de demander l’autorisation avant d’entrer dans le pur porche. Il entra sans demande d’autorisation. Ensuite, il s’arrêta au niveau de la porte du noble sanctuaire et me dit : « Visite !» – « Je ne sais pas lire. » – « Je te lis la ziyârat ? »
« Oui !» – « Est-ce que j’entre, ô Dieu ? Que la paix soit sur toi, ô Messager de Dieu ! Que la paix soit sur toi, ô Prince des croyants ! » Puis il salua les Imams l’un après l’autre jusqu’à atteindre l’imam al-‘Askarî. Il dit alors : « Que la paix soit sur toi, ô Abû Mohammed al- Hassan al-‘Askarî ! »
Puis il me dit : « Est-ce que tu connais l’imam de ton époque ? » -« Comment ne pas le connaître ! » -« Alors, salue-le !» – « Que la paix soit sur toi, ô Argument de Dieu, ô Détenteur du Temps, ô fils d’al-Hassan !» – Il sourit et me répondit : « Que la paix soit sur toi ainsi que la Miséricorde de Dieu et Ses Bénédictions ! » Nous entrâmes dans le sanctuaire pur, nous nous penchâmes sur la sainte tombe, nous l’embrassâmes. Puis il me dit : « Visite !» – « Je ne sais pas lire. » – « Je te lis la ziyârat ?» – « Oui !» – « Quelle ziyârat désires-tu ?» – « Récite la meilleure des ziyârâts. » « La ziyârat Amin Allah est la meilleure. » Puis il se mit à la réciter : « Que la paix soit sur vous deux ô Fidèles de Dieu dans Sa terre et Son Argument envers Ses serviteurs…. »
Les lampes du noble sanctuaire s’allumèrent alors. Je constatai que les chandelles n’avaient aucune influence dans l’éclairage de ce noble endroit, comme s’il était éclairé de la lumière du soleil. Les chandelles apparaissaient comme si elles s’allumaient dans la clarté du jour. Il en était ainsi et moi je négligeais ces signes…. Et je n’y prêtais aucune attention …
Quand il fit la ziyârat, il alla du niveau des pieds vers l’arrière de la noble tombe. Il s’arrêta sur le côté oriental et dit : « Tu visites mon Aïeul al-Hussein(p) ?» – « Oui ! Je le visite car c’est la nuit de vendredi. »
Il le visita de la ziyârat Wârith. A ce moment, celui qui annonce la prière termina d’annoncer (al- adhan) la prière du Maghreb. Mon compagnon me dit : « Prie et rejoins la prière de groupe ! »
Il se rendit à la mosquée située derrière la noble tombe ; on y faisait la prière de groupe. Il se tint seul à droite de l’imam, en face de lui. Quant à moi, je trouvai une place au premier rang et je restai là à prier avec le groupe. Quand je finis la prière, je ne trouvai plus mon compagnon.
Je sortis de la mosquée, je le cherchai dans l’enceinte sacrée mais je ne le trouvai pas. Je voulais dépenser pour lui plusieurs qirân [pièces de monnaie] et voulais l’inviter pour cette nuit.
C’est alors que je me réveillai de mon insouciance et que je fis attention. Je caractérisais qui était ce Sayyed qui avait été mon compagnon. Je me mémorisais les signes et les miracles qui avaient eu lieu en ma présence. Je m’étais laissé conduire par lui et étais retourné avec lui à al- Kâzhimayn sans me soucier de l’ordre important [que j’avais] à Bagdad qui m’en empêchait. Il m’avait appelé par mon nom alors que je ne l’avais pas vu auparavant et il s’était exprimé avec des mots : « ceux qui nous sont affiliés ».
Il dit également «Moi, j’atteste pour toi ». Puis m’avaient apparu le fleuve d’eau coulant, les arbres en fruits alors que ce n’était pas la saison. Ces témoignages clairs et autres sont de ceux qui entraînent l’avis catégorique et la certitude qu’il était l’imam al-Mahdi(p). Et sans oublier que quand il m’avait demandé si je connaissais l’imam de mon Temps et que je répondis par l’affirmative, il me demanda de le saluer puis me sourit et me rendit le salut.
Je me rendis, ensuite, auprès du gardien des chaussures, alKishwâna, et l’interrogeai sur mon compagnon. Il me répondit qu’il était sorti et il me demanda s’il était mon compagnon. Je lui répondis que oui. Ensuite, je me retirai dans la maison où je pouvais rester en invité.
J’y restai la nuit. Quand ce fut le matin, je me rendis chez Sheikh Mohammed Hassan et lui racontai mon histoire. Il mit sa main sur la bouche, m’interdisant de diffuser l’histoire et me dit : « Que Dieu t’accorde la réussite ! » Je me tus et ne racontai l’histoire à personne. Un mois plus tard, je vis, un jour, dans le pur sanctuaire, un noble Sayyed qui s’approcha de moi, me demandant ce qui m’était arrivé, faisant allusion à l’histoire. Je la niais en disant qu’il ne m’était rien arrivé de semblable. Il répéta ses propos et je niai encore plus vivement. Ensuite, il disparut de ma vue et je ne le revis jamais.
B/ la visite de la mosquée de Barâthâ
La mosquée de Barâthâ est l’une des mosquées connues bénies. Elle est située entre al-Kâzhimayn et Bagdad, sur la route qu’empruntent les délégations pour visiter les sanctuaires sacrés en Iraq sans faire attention aux faveurs et à la noblesse élevée qu’a, selon ce qui a été rapporté, cette mosquée par laquelle les visiteurs passent.
-Al-Hamawî (qui est un des chroniqueurs des années 600H) dit dans son livre Ma’ajam al-Buldân : Barâthâ est une localité située sur le bord de Bagdad, en face d’al-Karakh, au sud de la porte de Mahûl. Elle a une mosquée unique dans laquelle prient les Shi’ites. Elle fut détruite par la suite. Il est dit que certains shi’ites s’y réunissaient avant, du temps du calife abbasside Radî bi-llâh, pour y insulter les compagnons. Radî bi-llâh y fit une descente, prit tous ceux qui s’y trouvaient et les jeta en prison. Puis détruisit la [mosquée] et la rasa.
Les Shi’ites firent parvenir la nouvelle au gouverneur al-Mâkânî, le prince des émirats de Bagdad qui ordonna sa reconstruction, son élargissement et son agencement. II inscrit au cœur de la mosquée le nom de ‘Râdî’ et la prière s’y fit jusqu’à après 450H. Ensuite, elle s’arrêta jusqu’à maintenant. Barâthâ était, avant la construction de Bagdad, un village où, prétend-on, ‘Alî serait passé quand il alla combattre les Harûriyah [les Kharijites] à Nahrawân et dans la mosquée évoquée duquel, il(p) aurait prié. Il(p) serait également entré dans un bain public se trouvant dans ce village.
Et ce serait ce village (Barâtha) qu’Abû Shu’ayb al-Barâthî, le dévot, aurait été le premier à habiter dans une cabane où il adorait Dieu. Un jour, passa devant sa cabane, une fille de grands écrivains, des gens de ce monde qui avait été élevée dans les palais. Elle regarda Abu Shu’ayb et approuva son état et ce qu’il avait. Elle devint comme une esclave pour lui. Elle alla vers Abû Shu’ayb et lui dit : « Je veux être à ton service. » Il dit : « Si tu veux l’être, il faut te débarrasser de ton apparence, te dépouiller de ce dans quoi tu es pour que tu conviennes à ce que tu veux. »
Elle se dépouilla de tout ce qu’elle possédait et elle porta un vêtement de dévot et se présenta à lui. Il se maria avec elle. Quand elle entra dans la cabane, elle vit un morceau de natte sur laquelle s’asseyait Abû Shu’ayb pour se protéger de l’humidité. Elle lui dit : « Je ne m’installerai pas chez toi tant que tu n’auras pas enlevé la natte parce que je t’ai entendu dire que la terre dit : « Ô Ibn Adam ! Tu mets entre moi et toi un voile alors que demain tu seras dans mon ventre ? » » Abû Shu’ayb jeta la natte et elle resta avec lui durant des années, ils adorèrent Dieu de la meilleure adoration et moururent dans cet état.
Je dis : Nous avons rapporté dans le livre Hadiyat az-Zâ ’ir, à propos des faveurs de cette noble mosquée et nous avons dit alors, qu’il y avait beaucoup de faveurs pour cette mosquée, selon ce qui apparait de l’ensemble de ces propos rapportés.
Il suffirait qu’une des mosquées détienne l’une d’entre elles pour que les caravanes s’y rendent et y fassent halte dans la recherche de la Satisfaction de Dieu en y priant et en y invoquant Dieu :
1-Dieu Très-Elevé a décidé que ne descend en cet endroit avec son armée qu’un Prophète ou un Légataire ;
2-Elle est la maison de Mariam ;
3-Elle est la terre de ‘Issa(p) (Jésus) ;
4-s’y trouve une source qui jaillit pour Mariam ;
5-le Prince des croyants(p) fit apparaître cette source par ses miracles ;
6-s’y trouve un rocher blanc béni sur lequel Mariam a déposé Jésus de ses épaules ;
7-le Prince des croyants, par son prodige, a découvert ce rocher, l’a établi dans la direction de la Qibla et pria dessus ;
8-y prièrent le Prince des croyants et ses fils Hassan al-Mujlabâ et le Maître des martyrs(p) ;
9_le Prince des croyants y resta 4 jours ;
10-y prièrent les Prophètes notamment le Prophète l’Ami intime du Tout-Miséricordieux [Abraham] ;
11-s’y trouve la tombe d’un Prophète(p) sans doute, celle de Yùsha’a (mais Sheikh (que Dieu lui fasse miséricorde) dit que sa tombe est dans une place en face de la mosquée Barâthâ) ;
12-En cet endroit fut ramené le soleil pour le Prince des croyants. Il est étrange qu’une telle mosquée, ayant de telles faveurs, située sur le parcours des visiteurs des saints sanctuaires, soit ainsi négligée.
C/ à ziyârat aux quatre ambassadeurs(p)
(Abû ‘Omar ‘Uthman fils de Sa‘îd al-Assadî, Abû Ja‘far Mohammed fils de ‘Uthman, Sheikh Abû-l-Qâssem Hussein fils de Rûh an-Nûbakhtîet Sheikh al-JalîlAbû-l-Hassan ‘Alî fils de Mohammed asSamarî (que Dieu soit Satisfait d’eux)) Une des occupations des visiteurs des sanctuaires sacrés en Iraq, durant leur séjour dans la bonne ville d’al-Kâzhimayn est de se rendre à Bagdad pour visiter ces quatre Ambassadeurs qui suppléèrent l’Argument, l’Attendu, l’imam du Temps(qa).
La visite de leurs tombes ne demande pas un grand effort de la part des visiteurs, car elles sont rassemblées à Bagdad, non loin des lieux où se rendent les pèlerins. Et même si elles étaient éparpillées, elles mériteraient que les caravanes s’y rendent, parcourent de grandes distances pour elles et supportent la fatigue et les difficultés du voyage, pour accéder à la rétribution grandiose et aux récompenses abondantes se trouvant auprès d’eux.
Car ils dépassèrent l’ensemble des compagnons des Imams(p) et de leurs proches en rang et en faveur. Ils accédèrent à la députation de l’imam(qa) et au rang d’être son ambassadeur, son intermédiaire entre lui et les ouailles, durant 70 ans. Il y eut beaucoup de prodiges entre leurs mains et des miracles incalculables. Certains savants parlent même de leur infaillibilité.
Ce n’est un secret pour personne que même morts, ils sont des intermédiaires. Il est inévitable que ce qui est écrit en besoins et difficultés sur des feuilles atteint l’Imam (qa), par leur voie et leur intermédiaire, comme cela est connu en son endroit.
En résumé, la grandeur de leur faveur et de leur rang ne peut être limitée par un exposé. Nous nous contenterons de ce que nous avons rappelé pour susciter le désir de les visiter.
Quant à la façon de faire leur ziyârat, elle est comme l’ont évoquée Sheikh Tûsî in at-Tahdhîb, Sayyed Ibn Tâ’ûs in Misbâh azZâ’ir (que Dieu leur fasse miséricorde), selon une chaîne de transmission remontant à Abû-l-Qâssem Hussein fils de Rûh (que Dieu lui fasse miséricorde) qui dit, à propos de la façon de les visiter : « Salue d’un salut de paix sur le Messager de Dieu, le Prince des croyants après lui, Khadijah al- Kubrâ, Fâtimah az-Zahrâ’, Hassan et Hussein et les Imams jusqu’au Maître du Temps(qa) puis dis :
السَّلامُ عَلَيكَ يا فُلانَ بنَ فُلانٍ
As-salàmu ‘alayka (yâ fulâna bna fulâni).
Que la paix soit sur toi, ô un tel fils d’un tel !
et évoque le nom de celui qui est dans la tombe et celui de son père. Puis dis :
Ashhadu annaka bâbu-l-mawlâ, addayta ‘anhu wa addayta ilayhi, mâ khâlaftahu wa lâ khâlafta ‘alayhi, qumta khâsann wa ansarafta sâbiqann.
J’atteste que tu es la porte du Maître, que tu as transmis de lui et que tu as transmis vers lui, que tu ne l’as pas contredit ni que tu t’es opposé à lui, que tu t’es dressé de façon particulière et que tu t’es retiré antérieurement.
جِئتُكَ عارِفاً بِالحَقِّ الَّذي أنتَ عَلَيهِ وَأنَّكَ ما خِنتَ في التَأدِيَةِ وَالسَّفارَةِ.
Ji’tuka ‘ârifann bi-l-haqqi al-ladhî anta ‘alayhi wa annaka mâ khunta fi at-tâ’diyati wa-s-safârati.
Je suis venu à toi, connaissant le droit qui t’était dû et [j’atteste] que tu n’as pas trahi dans l’accomplissement de ta tâche et en assumant le poste d’ambassadeur.
السَّلامُ عَلَيكَ مِن بابٍ ما أوسَعَكَ وَمِن سَفِيرٍ ما آمَنَكَ وَمِن ثِقَةٍ ما أمكَنَكَ
As-salâmu ‘alayka min bâbinn mâ awsa’aka wa min safirinn mâ amanaka wa min thiqatinn mâ amkanaka.
Que la paix soit sur toi, ô porte combien large, ô ambassadeur combien fidèle, ô confiance combien constante !
J’atteste que Dieu t’a spécifié par Sa Lumière au point que tu as vu de tes yeux la personne [l’imam al-Mahdi(qa)],
que tu as alors transmis de lui et que tu as transmis vers lui.
Ensuite, tu reviens et tu commences par le salut de paix sur le Messager de Dieu jusqu’au Maître du Temps (qa) puis tu dis :
Ji’tuka mukhlisann bi-tawhîdi-Ilâhi wa muwâlâti awliyâ’ihi wa-lbarâ’ati min a‘dâ’ihi wa mina-l-ladhîna khâlafûka.
Je suis venu à toi, sincèrement, par l’Unicité de Dieu, par l’allégeance à Ses Proches-Elus et par la proclamation d’innocence de ses ennemis et de ceux qui se sont opposés à toi.
يا حُجَّةَ المَولى وَبِكَ إلَيهِم تَوَجُّهي وَبِهِم إلى اللهِ تَوَسُّلي.
Yâ hujjata-l-mawlâ, wa bika ilayhim tawajjuhî wa bihim ilâ-llâhi tawassulî.
Ô Argument du Maître, par toi vers eux est mon orientation et par eux vers Dieu est mon imploration !
Ensuite tu invoques Dieu et tu Lui demandes ce que tu veux. Tu seras exaucé avec la volonté de Dieu Très-Elevé. »
Je dis : Il faut également visiter à Bagdad, le Sheikh Mohammed fils de Ya’couh al-Kulayni (que Dieu parfume son sanctuaire). Il était le chef des Shi’ites parmi les plus fiables et les plus sûrs dans le hadîth. Durant 20 ans, il a classé le livre al-Kâfi qui est un livre de valeur qui réjouit les Shi’ites et qui est un don qu’il fit aux Shi’ites, notamment aux hommes religieux.
Ibn Athîr l’a considéré comme un rénovateur de la confession imamite au début du IIIème siècle, après avoir considéré notre Maître, le huitième Imam(p) comme un rénovateur de la religion durant le IIème siècle.
Et nous avons énuméré dans le livre Hadiyah az-Zà’ir la majorité des savants enterrés dans les nobles sanctuaires. Alors celui qui veut s’y réfère.
D/la ziyârat à Salmân(P)
Parmi les occupations des visiteurs durant leur séjour dans la bonne ville d’al-Kâzhimayn est de se rendre à al-Madâ’in pour visiter le saint serviteur de Dieu, Salman al-Muhammadî (que Dieu lui fasse miséricorde) qui est un des quatre piliers. Le Prophète(s) l’a spécifié en disant de lui : « Salman est de nous Ahle al-Beit. » Il l’a placé au sein du groupe des gens de la maison de la Prophétie et de l’infaillibilité. Il(s) a également dit à propos de ses faveurs : « Salman est une mer qui ne se tarit pas, un trésor qui ne s’épuise pas. Salman est de nous Ahle al-Beit. Il attribue la sagesse et donne la preuve. »
Le Prince des croyants(p) le compara à Luqman le sage. Même ! [l’imam] as-Sâdeq(p) le considéra comme meilleur que lui. [l’imam] al-Baqer(p) le compta parmi ceux qui ont reçu la marque.
On peut tirer des hadiths qu’il connut le Nom le plus Grandiose, qu’il était au nombre de ceux qui ont été conversés [par Dieu par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel], Dans la foi, il y a dix degrés et lui avait atteint le dixième degré. Il connaissait la science des Mystères et de la mort. En ce monde, il mangeait des présents du Paradis. Il manquait au Paradis qui l’aimait beaucoup. Dieu et Son Messager l’aimaient. Dieu (Très-Elevé) avait ordonné au Prophète d’aimer quatre personnes et Salmân était l’une d’entre elles. Des versets du noble Coran ont été révélés (descendus) à son propos et des gens semblables à lui.
Quand l’Ange Gabriel descendait sur le Prophète(s), il lui disait de transmettre à Salmân une salutation de paix de la part de Dieu Très-Elevé et de lui faire connaître la science de la mort, des épreuves et des liens de parenté. Il avait durant la nuit un entretien seul avec le Messager de Dieu(s). Le Prophète(s) et le Prince des croyants(p) lui apprirent de la Science de Dieu emmagasinée et dissimulée que personne autre que lui ne pouvait supporter.
Il avait atteint un niveau et [l’imam] as-Sâdeq(p) témoigna de son droit en ces termes : « Salmân a connu le premier savoir et le dernier savoir et il est une mer qui ne s’épuise pas. Il est de nous Ahle al-Beit. »
Il suffit pour le visiteur qui veut lui rendre visite de prendre en considération et de réfléchir sur les spécificités de Salmân, sa singularité parmi les compagnons et la nation et sur ses vertus grandioses au point que le Prince des croyants parcourut la distance entre Médine et Madâ’in en une nuit pour assister à son enterrement, le laver lui-même, le mettre dans son linceul et prier sur lui avec des rangs d’Anges et rentra à Médine, la même nuit.
Ô celui qui a l’honneur élevé, la proximité de la famille du Messager et leur amour, dans la mesure où l’homme par lui atteint ce degré élevé et le rang sublime !
Quant à la façon de faire sa ziyârat, Sayyed Ibn Tâ’ûs a évoqué pour lui 4 ziyârâts in Misbâh az-Zâ’ir. Nous nous contenterons ici de la première de ces ziyârâts. Nous avons confirmé la 4ème ziyârat dans le livre al-Hadiyat. Sheikh l’a également rapportée in atTahdhib.
Si tu veux le visiter, arrête-toi près de la tombe, dans la direction de la Qiblah et dis :
Ashhadu annaka ata‘ta-llâha kamâ amaraka wa attaba’ta ar-rasûla kamâ nadabaka wa tawallayta khalîfatahu kamâ alzamaka,
J’atteste que tu as obéi à Dieu comme II te l’a ordonné, que tu as suivi le Messager comme II te l’a demandé, que tu as prêté allégeance à son successeur comme Il te l’a prescrit,
wa da‘wata ilâ al-ihtumâmi bi-dhurriyyatihi kamâ waqafaka, wa ‘alimta-l-haqqa yaqînann, wa a‘tamadtahu kamâ amaraka.
que tu as appelé à la sollicitude envers sa descendance comme Il te l’a arrêté, que tu as connu la vérité avec certitude et que tu l’as accréditée comme Il te l’a ordonné !
wa ashhadu annaka bâbu wasiyyi-l-mustafâ, wa tarîqu hujjatillâhi al-murtadâ wa amînu-llâhi fîmâ astûdi’ta min ‘ulûmi-l-asfïyâ’i.
J’atteste que tu es la porte du Légataire A’al-Mustafâ, la voie de l’Argument de Dieu, al-Murtadâ, le Fidèle de Dieu pour les sciences des purs Elus qui ont été mises en dépôt en toi !
La‘ana-llâh ‘aduwwa âli Muhammadinn mina-l-jinni wa-l-insi mina-l-awwalîna wa al-âkhirîna, wa dâ’afa ‘alayhimu al-‘adhâba alalîma.
Que Dieu maudisse les ennemis des gens de Mohammed, qu’ils soient des djinns ou des hommes, des premiers aux derniers et multiplie le châtiment douloureux à leur encontre !
صَلّى اللهُ عَلَيكَ يا أبا عَبدِ اللهِ صَلّى اللهُ عَلَيكَ يا صاحِبَ رَسُولِ اللهِ صَلّى اللهُ عَلَيهِ وآلِهِ وَعَلَيكَ يا مَولى أمِيرِ المُؤمِنِينَ
Sallâ-llâhu‘alaykayâabâ‘ab-di-llâhi, sallâ-llâhu ‘alayka yâ sâhiba rasûli-llâhi, sallâ-llâhu ‘alayhi wa âlihi wa ‘alayka yâ mawlâ amîri-lmu’minîna,
Que Dieu prie sur toi, ô Abu ‘Abdallah, que Dieu prie sur toi, ô compagnon du Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui, sur sa famille et sur toi), ô affilié au Prince des croyants !
Wa sallâ-llâhu ‘alâ rûhika at-tayyibati wa jasadika at-tâhiri,
Que Dieu prie sur ton bon esprit et sur ton corps pur,
وَألحَقَنا بِمَنِّهِ وَرَأفَتِهِ إذا تَوَفّانا بِكَ وَبِمَحَلِّ السَّادَةِ المَيا مِينَ وَجَمَعَنا مَعَهُم بِجِوارِهِم في جَنَّاتِ النَّعِيمِ،
wa alhaqanâ bi-mannihi wa ra’fatihi idhâ tawaftanâ bika wa bimahalli as-sâdati-l-mayâmîna, wa jama’anâ ma’ahum bi-jiwârihim fî jannâti al-na‘îmi.
et qu’il nous fasse te rejoindre par Sa Grâce et Sa Bonté, si nous mourons, ainsi que la place des Chefs bienheureux, et qu’Il nous rassemble avec eux, dans leur entourage, aux Jardins des Bienfaits !
صَلّى اللهُ عَلَيكَ يا أبا عَبدِ اللهِ وَصَلّى اللهُ عَلى إخوانِكَ الشِّيعَةِ البَرَرَةِ مِنَ السَّلَفِ المَيا مِينَ
wa alhaqnâ wa iyyâhum biman tawallâhu mina-l-‘itrati at-tâhirîna wa ‘alayka wa ‘alayhim as-salâmu wa rahmatu-llâhi wa barakâtuhu.
et qu’il nous fasse rejoindre, ainsi qu’eux, celui qui prête allégeance à lui, un des membres purs de la famille, que la paix soit sur toi et sur eux, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Ses Bénédictions !
Ensuite, récite 7 fois la sourate al- Qadr (XCVII), puis prie les prières recommandées que tu veux.
– Je dis : Si tu veux te retirer de sa visite, arrête-toi près de lui et fais tes adieux. Dis ce que Sayyed a dit en appendice après la 4ème ziyârat :
Wa-s-salâmu ‘alaykâ warahmatahu-llâhi wa barakâtuhu, wa sallâllâhu ‘alâ Muhammadinn wa âlihi al-akhyâri.
Que la paix soit sur toi, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Ses Bénédictions et que Dieu prie sur Mohammed et sur les membres purs de sa famille !
Ensuite, invoque beaucoup Dieu et retire-toi.
Je dis : quand le visiteur a fini de visiter Salmân(p), il doit faire deux choses :
– La prière de deux raka’ats, ou plus, au niveau de Tâq Kisrâ. Le Prince des croyants(p) a prié en cet endroit.
– Il est rapporté de ‘Ammâr as-Sâbâtî qui dit : « Le Prince des croyants(p) se rendit à al-Madâ’in et fit halte au palais de Kisrâ. Il était accompagné de Dulaf fils de Bahîr. Il(p) pria puis il se leva et dit à Dulaf : « Lève-toi et viens avec moi !» Il y avait avec lui un groupe de gens des habitants de Sâbât. Pendant qu’il faisait le tour de la demeure de Kisrâ, il disait à Dulaf : Kisrâ avait en cet endroit cela et cela. » Dulaf disait : « C’était, par Dieu, ainsi ! » Jusqu’à ce qu’il eût fait le tour de toutes les places. Dulaf dit : « Ô mon Suzerain et mon Maître, c’est comme si tu avais posé ces choses dans ces lieux !»
-Il est rapporté que le Prince des croyants passa par al-Madâ’in. Quand il vit les ruines de Kisrâ, un des hommes qui était avec lui dit : « Les vents passèrent sur les vestiges de leurs maisons comme s’ils étaient aux rendez-vous ! »
[Le Prince des croyants](p) dit : « N’est-ce pas comme je dis : {Combien ont-ils abandonné de jardins, de sources, de champs cultivés, de belles habitations, de délices au sein desquels ils se réjouissaient. Il en fut ainsi : nous avons laissé ces biens en héritage à un autre peuple. Le ciel et la terre n’ont pas pleuré sur eux. Aucun délai ne leur a été accordé.} » (25-29/XLIV)
Puis il(p) ajouta : « Ceux-là étaient des héritiers et sont devenus des ‘héréditaires’ [ils sont morts]. Ils n’ont pas remercié pour les bienfaits, alors leur monde ici-bas leur a été retiré par le péché. Prenez garde à nier les bienfaits, que le châtiment ne descende sur vous ! »
– La ziyârat de Hadhîfat fils d’al-Yammân qui est un des grands compagnons du Messager de Dieu et un des proches particuliers du Prince des croyants(p). Il se distinguait des compagnons par sa connaissance des hypocrites et de leur nom. Le second calife ne priait pas aux funérailles auxquelles n’assistait pas Hadhîfat fils d’al-Yammân. Hadhîfat fut gouverneur d’al-Madâ’in pendant des années puis [ce poste] lui fut retiré et Salmân fut nommé à sa place.
Quand ce dernier mourut, Hadhîfat redevint gouverneur d’alMadâ’in et le resta jusqu’au moment où le califat revint au Prince des croyants(p). Ce dernier le confirma à ce poste, mais il mourut à al-Madâ’in et y fut enterré avant que le Prince des croyants ne se fût installé à Kûfa avec son armée mais après son départ de Médine pour Basra, repoussant le mal des ‘compagnons du Chameau’.
-Il est rapporté d’Abû Hamzeh ath-Thumâlî :« Hadhîfat fils d’alYammânî appela son fils, au moment de mourir, et lui fit ses dernières recommandations : « Mon fils ! Désespère de ce qu’il y a entre les mains des gens, car il y a en cela la richesse. Prends garde à demander ce dont on a besoin aux gens car cela est pauvreté présente [assurée]. Sois aujourd’hui meilleur qu’hier. Quand tu pries, prie la prière des adieux à ce monde car tu n’y reviendras pas. Prends garde à ce qui te ferait présenter des excuses. » »
A côté du sanctuaire de Salmân, il y a la grande mosquée d’alMadâ’in qui est attribuée à l’imam Hassan al-‘Askarî(p). Mais la raison de cette attribution n’est pas connue. A-t-il(p) donné l’ordre de la construire, ou bien est-ce parce qu’il(p) y a prié ? Ne te prive pas toi-même des faveurs de la prière de deux raka’ats en cet endroit.
Spécialiste en sciences islamiques et chiites depuis 2004, je partage réflexions, savoirs et perspectives sur Le Chiisme. Avec une plume inspirée et une vision éclairée, j'invite chaque âme à explorer l'islam et à cheminer vers un monde meilleur.
✍️ Rédigé par :
Seyed Ali Mousavi ✦
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