Les Prières Recommandées du mois de Muharram

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Le mois de Muharram, un temps de profond respect et de dévotion pour les musulmans du monde entier, marque le début de l’année islamique. C’est un mois sacré chargé d’histoire et de spiritualité, notamment pour les chiites qui commémorent la tragédie de Karbala. Muharram est l’occasion de se rapprocher de la foi à travers diverses pratiques religieuses, dont les prières recommandées.

Pendant ce mois, il est rapporté que l’Imam ar-Ridâ (a) a dit :

« Quand le mois de Muharram commençait, on ne voyait plus mon père rire. La tristesse prenait le dessus chez lui pendant dix jours. Quand arrivait le dixième jour, le jour de son malheur, de sa tristesse et de ses pleurs, il disait : ‘C’est le jour où al-Hussein (a) a été tué.' ». [1]Al-Amâlî, Sheikh al-Sadouq, p. 191

Ce témoignage souligne l’importance de Muharram et incite les croyants à méditer sur ces événements en renforçant leur dévotion.

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En plus de la commémoration, le mois de Muharram est une période propice pour effectuer des prières supplémentaires et ainsi se rapprocher davantage de Dieu.

Que ce soit pour approfondir votre compréhension spirituelle ou pour marquer votre respect à travers des actes de dévotion, le mois de Muharram est une opportunité unique pour tous les musulmans de renforcer leur foi et de se souvenir des sacrifices des figures saintes de l’islam.

La Veille du Premier Moharram

La nuit précédant le premier jour de Muharram est une période spéciale pour les musulmans, marquée par des prières spécifiques destinées à se préparer spirituellement pour le mois sacré. Sayyed Îbn Tâwus rapporte dans son livre al-Iqbâl plusieurs prières recommandées pour cette nuit :

I. La prière de 100 raka’ats

Pour chaque raka’at, récitez al-Hamd [2]S1 et Al-Ikhlâs [3]S112.

II. La prière de 2 raka’ats

Lors de la première raka’at, après al-Hamd [4]S1, récitez la sourate Al-Anʻâm [5]S6 et lors de la deuxième raka’at, après al-Hamd [6]S1, récitez la sourate Yâsîn [7]S36.

III. La prière de 2 raka’ats

Pour chaque raka’at, après al-Hamd [8]S1, récitez Al-Ikhlâs [9]S112 11 fois.

Selon un hadith du Prophète Muhammad (s) : « Celui qui fait cette prière durant cette nuit et jeûne le jour suivant, qui est le premier jour de l’année [hégirienne, lunaire], est semblable à celui qui persiste dans le bien pendant toute son année. Il reste protégé durant l’année jusqu’à celle à venir et s’il meurt avant, il ira au Paradis. » [10]Iqbal al-A’mal, vol. 3, p. 41

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Le 1er Jour de Muharram

Le début du mois de Muharram marque également le premier jour de l’année hégirienne. Pour ce jour, il y a deux actes importants à accomplir :

I. Le Jeûne

Le jeûne le premier jour de Muharram est hautement recommandé. Selon un propos rapporté de Rayyân fils de Shabîb, de l’Imam ar-Ridâ (a), il a été dit : « Dieu répond à la prière de celui qui jeûne durant ce jour et invoque Dieu, comme Il a répondu à Zacharie. » [11]Iqbal al-A’mal, vol. 3, p. 42

À propos du Jeûne de tout le Mois de Muharram

  • Sheikh Tûsî a dit :
    « Il est recommandé de jeûner les dix premiers jours de Muharram, mais le jour d’Ashura, il faut s’abstenir de nourriture et de boisson jusqu’après l’après-midi, puis consommer un peu de terre d’al-Hussein (a) (at-Turbah al-Hussayniyya). »
  • Allâmeh Majlesi a écrit dans « Zad al-Ma’ad » :
    « Il est préférable de ne pas jeûner les neuvième et dixième jours de Muharram, car les Omeyyades jeûnaient ces deux jours pour se réjouir et se féliciter de la mort de l’Imam Hussein (a). Ils ont fabriqué de nombreux hadiths attribués faussement au Prophète Muhammad (s) sur la vertu de ces deux jours et leur jeûne. De nombreux hadiths provenant des Ahl al-Bayt (a) condamnent le jeûne de ces deux jours, en particulier celui d’Ashura. De plus, les Omeyyades, pour la bénédiction, stockaient les provisions de l’année le jour d’Ashura ! »
  • Sayyed Ibn Tâwûs rapporte qu’il est bon de jeûner tout le mois de Muharram, car il protège celui qui jeûne de tout mal. [12]Iqbal al-A’mal, vol. 3, p. 44

II. La Prière Spéciale

L’Imam ar-Ridâ (a) a dit : « Le Prophète Muhammad (s) priait le premier jour de ce mois deux raka’ats. Après avoir fini, il levait les bras vers le ciel et invoquait Dieu trois fois avec cette invocation [13]Iqbal al-A’mal, vol. 3, p. 43  :

اللّٰهُمَّ أَنْتَ الْإِلٰهُ الْقَدِيمُ، وَهٰذِهِ سَنَةٌ جَدِيدَةٌ،

Allâhumma, anta al-ilâhu al-qadîmu, wa hadhihi sanatunn jadîdatunn,

Mon Dieu, Tu es le Dieu Eternel et voici une nouvelle année,

فَأَسْأَلُكَ فِيهَا الْعِصْمَةَ مِنَ الشَّيْطانِ وَالْقُوَّةَ عَلَىٰ هٰذِهِ النَّفْسِ الْأَمَّارَةِ بِالسُّوءِ وَ الاشْتِغالَ بِما يُقَرِّبُنِى إِلَيْكَ

fa-as’aluka fîhâ al-‘ismata mina-sh-shaytâni, wa al-quwwata ‘alâ hadhihi-n-nafsi al-ammârati bi-s-sû’i, wa-l-ishtighâla bimâ yuqar-ribunî ilayka,

alors, je Te demande, pour cette [année], la protection contre le démon, la force contre cette âme instigatrice du mal, et de me faire faire ce qui me rapproche de Toi,

يَا كَرِيمُ، يَا ذَا الْجَلالِ وَالْإِكْرامِ،

yâ karîmu, yâ dhâ-l-jalâli wa-l-ikrâmi,

ô Très-Généreux, ô Plein de Majesté et de Noblesse,

يَا عِمادَ مَنْ لا عِمادَ لَهُ، يَا ذَخِيرَةَ مَنْ لا ذَخِيرَةَ لَهُ، يَا حِرْزَ مَنْ لَاحِرْزَ لَهُ،

yâ ‘imâda man lâ ‘imâda lahu, yâ dhakhîrata man lâ dakhîrata lahu, yâ hirza man lâ hirza lahu.

ô Pilier de celui qui n’a pas de pilier, ô Provision de celui qui n’a pas de provision, ô Protection de celui qui n’a pas de protection,

يَا غِياثَ مَنْ لَاغِياثَ لَهُ، يَا سَنَدَ مَنْ لَاسَنَدَ لَهُ، يَا كَنْزَ مَنْ لَاكَنْزَ لَهُ،

yâ ghiyâtha man lâ ghiyâtha lahu, yâ sanada man lâ sanada lahu, yâ kanza man lâ kanza lahu,

ô Secours de celui qui n’a pas de secours, ô Appui de ce-lui qui n’a pas d’appui, ô Trésor de celui qui n’a pas de trésor,

يَا حَسَنَ الْبَلاءِ، يَا عَظِيمَ الرَّجاءِ، يَا عِزَّ الضُّعَفاءِ، يَا مُنْقِذَ الْغَرْقىٰ، يَا مُنْجِىَ الْهَلْكَىٰ، يَا مُنْعِمُ يَا مُجْمِلُ يَا مُفْضِلُ يَا مُحْسِنُ؛

yâ hasana-l-balâ’i, yâ‘azhîma-r-rajâ’i, yâ ‘izza-d-du‘afâ’i, yâ munqidha-l-gharqâ, yâ munjiya-l-halkâ, yâ mun’imu, yâ mujmilu, yâ mufdilu, yâ muhsinu.

ô Bienfait (ou bonne Epreuve), ô Espoir grandiose, ô Puissance des faibles, ô Sauveteur des noyés, ô Sauveur des perdus, ô Donateur, ô Bienfaisant, ô Celui qui dispense les faveurs, ô Bienfaiteur !

أَنْتَ الَّذِى سَجَدَ لَكَ سَوادُ اللَّيْلِ، وَنُورُ النَّهارِ، وَضَوْءُ الْقَمَرِ، وَشُعاعُ الشَّمْسِ، وَدَوِىُّ الْماءِ، وَحَفِيفُ الشَّجَرِ، يَا اللّٰهُ لَاشَرِيكَ لَكَ .

Anta-l-ladhî sajada laka sawâ-du-l-layli wa nûru-n-nahâri, wa daw’u-l-qamari, wa shu‘â‘u-sh-shamsi, wa dawiyyu-l-mâ’i, wa hafîfu-sh-shajari, yâ Allâhu, lâ sharîka laka.

C’est devant/pour Toi que se sont prosternés les ténèbres de la nuit, la lumière du jour, la clarté de la lune, les rayons du soleil, le vacarme de l’eau, le bruissement des arbres, ô Dieu, point d’associé à Toi.

اللّٰهُمَّ اجْعَلْنا خَيْراً مِمَّا يَظُنُّونَ، وَاغْفِرْ لَنا مَا لَايَعْلَمُونَ، وَلَا تُؤاخِذْنا بِما يَقُولُونَ،

Allâhumma, aj‘alnâ khayrann mimmâ yazhunnûna, wa-ghfir lanâ mâ lâ ya‘lamûna, wa lâ tu’âkhidhnâ bimâ yaqûlûna.

Mon Dieu, rends-nous meilleurs que ce qu’ils pensent, pardonne-nous ce qu’ils ne savent pas, ne nous en veux pas pour ce qu’ils disent.

حَسْبِىَ اللّٰهُ لَاإِلٰهَ إِلّا هُوَ عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ، وَهُوَ رَبُّ الْعَرْشِ الْعَظِيمِ،

Hasbiya-llâhu, lâ ilâha illâ huwa, ‘alayhi tawakkaltu, wa huwarabbu-l-‘arshi al-‘azhîmi.

Dieu me suffit, point de divinité autre que Lui, je compte sur Lui, et Il est le Seigneur du Trône grandiose.

آمَنَّا بِهِ كُلٌّ مِنْ عِنْدِ رَبِّنا وَمَا يَذَّكَّرُ إِلّا أُولُوا الْأَلْبابِ،

Amannâ bihi, kullunn min ‘in-darabbinâ, wa mayadhdhakkaru illâ ûlû-l-albâbi.

Nous avons cru en Lui, tout vient de notre Seigneur, et ne se le rappellent que ceux qui sont doués de raison.

رَبَّنا لاتُزِغْ قُلُوبَنا بَعْدَ إِذْ هَدَيْتَنا وَهَبْ لَنا مِنْ لَدُنْكَ رَحْمَةً إِنَّكَ أَنْتَ الْوَهَّابُ.

Rabbanâ lâ tuzigh qulûbanâ ba’da idh hadaytanâ, wa hab lanâ min ladunka rahmatann, innaka anta al-wahhâbu.

Notre Seigneur, n’égare pas nos cœurs après nous avoir guidés, et accorde-nous une Miséricorde de Ta Part, car Tu es le Donateur en permanence.

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Le 3ème jour de Moharram

Durant un tel jour, le Prophète Youssef fut libéré de prison. Aussi, pour celui qui jeûne durant ce jour, Dieu lui facilite les difficultés, le soulage de l’affliction. Et selon un hadith du Prophète Muhammad (s), sa prière est exaucée.

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Le 9ème jour de Moharram

Il est rapporté de l’Imam as-Sâdeq (a) qui dit :

« Le 9e jour fut le jour où al-Hussein (a) et ses compagnons furent assiégés à Karbalâ’. Les chevaux des habitants de Shâm s’étaient rassemblés contre lui et l’avaient forcé à s’arrêter. Ibn Marjânah et ‘Omar bn Sa’ad se réjouissaient du grand nombre des chevaux et trouvèrent faibles l’Imam Hussein (a) et ses compagnons. Ils étaient persuadés qu’aucune aide n’arriverait à Hussein (a) et que les habitants d’Iraq ne le soutiendraient pas. »

Puis il (a) ajouta : « Par mon père, l’opprimé, l’étranger ! »

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La veille du 10e de Moharram (La nuit de ‪‪‬‪Achoura)

Sayyed Îbn Tâwus a rapporté, dans al-Iqbâl, pour cette nuit, de nombreuses invocations et prières qui ont beaucoup de faveurs.

I. Une prière

Dont la prière de 100 raka’ats, en récitant pour chaque raka’at, après al-Hamd [14]S1, Al-Ikhlâs [15]S112 3 fois. Après avoir fini la prière en entier, dire 70 fois :

سُبْحانَ اللّٰهِ، وَالحَمْدُ للّٰهِ، وَلَا إِلٰهَ إِلّا اللّٰهُ، وَاللّٰهُ أَكْبَرُ، وَلَا حَوْلَ وَلَا قُوَّةَ إِلّا باللّٰهِ العَلِيِّ العَظِيمِ

Subhâna-llâhi wa-l-hamdu li-llâhi, wa lâ ilâha illâ-llâhu, wa-llâhu akbaru, wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi-llâhi al-‘aliyyi al-‘azhîmi

Gloire à Dieu, Louange à Dieu, Il n’y a de Dieu que Dieu, Dieu est plus Grand, il n’y a de Force qu’en Dieu le Très-Elevé, le Très-Grandiose !

Et dans un autre propos rapporté, il est ajouté la demande de pardon à Dieu après «Le Très-Grandiose !»

أستغفر الله ربي وأتوب إليه

ʾAstaghfiru-llāha rabbī wa-ʾatūbu ʾilayh

Je demande pardon à Dieu, mon Seigneur, et je me repens auprès de Lui.

II. Une autre prière

Dont la prière de 4 raka’ats à la fin de la nuit, en récitant, pour chaque raka’at après al-Hamd [16]S1, 10 fois : le verset du Trône [17]S2 V255, Al-Ikhlâs [18]S112, Al-Falaq [19]S113, An-Nâs (S114). A la fin de la prière, réciter 100 fois Al-Ikhlâs [20]S112.

III. Une troisième prière

Dont la prière de 4 raka’ats, en récitant, pour chaque raka’at après al-Hamd [21]S1, Al-Ikhlâs [22]S112 50 fois. Cette prière correspond à celle du Prince des croyants (a) qui a beaucoup de faveurs.

Sayyed Îbn Tâwus dit, après avoir mentionné cette prière : «Quand tu as fait les salutations finales de la dernière raka’at, multiplie le Rappel de Dieu (Très-Elevé) et la prière sur Son Messager ainsi que les malédictions contre leurs ennemis, autant que tu le peux.»

IV. Veiller cette nuit

Il est rapporté, à propos des faveurs d’animer cette nuit : «Celui qui l’anime [en actes d’adoration] est comme s’il avait adoré Dieu de l’adoration de l’ensemble des Anges. Et la récompense pour celui qui agit durant cette nuit équivaut à [celle] de 70 ans.»

V. Être à Karbala cette nuit

Celui qui a la chance (ou l’opportunité) de visiter [l’Imam] al-Hussein (a) à Karbalâ’ durant cette nuit et de rester auprès de lui jusqu’au matin, Dieu le ressuscite le Jour du Jugement, avec le groupe des martyrs, recouvert du sang de [l’Imam] al-Hussein (a).

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Le 10ème jour de Moharram (Le jour de Achoura)

Le jour du martyre de l’Imam al-Hussein (a). C’est un jour de malheur et de tristesse pour les Imams et leurs partisans. Les shi’ites doivent, en ce jour :

I. Ne pas vaquer aux occupations mondaines

Se retenir de vaquer à leurs occupations de ce monde et de faire entrer des provisions dans leurs maisons.

II. Pleurs et lamentations

Se libérer pour les pleurs, les lamentations et l’évocation du drame.

III. Cérémonies funèbres

Faire des cérémonies funèbres pour l’Imam al-Hussein (a) comme ils le font pour le deuil de leurs enfants et de leurs proches.

IV. Visiter l’Imam al-Hussein (a)

Visiter l’Imam al-Hussein (a) en récitant la ziyârat Achoura. Pour lire la ziyârat Achoura, veuillez consulter le livre « Mafâtîh al-Jinân ». De plus, dans la vidéo ci-dessous, Seyyed Ali Mousavi, directeur de la chaîne YouTube Le Chiisme, récite la ziyârat Achoura de manière spéciale :

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V. Maudire les assassins de l’Imam al-Hussein (a)

Se concentrer sur la malédiction et la malédiction des assassins de l’Imam al-Hussein (a), en les maudissant mille fois et en disant :

اللّٰهُمَّ الْعَنْ قَتَلَةَ الْحُسَيْنِ عَلَيْهِ السَّلامُ

Allâhumma al’an qatalata al-Husayn ‘alayhi as-salâm

Ô Dieu, maudis les assassins d’al-Hussein (a).

VI. Se consoler mutuellement

Exprimer des condoléances et de la sympathie lorsque les chiites se rencontrent avec les phrases suivantes :

أَعْظَمَ اللّٰهُ أُجُورَنا بِمُصابِنا بِالْحُسَيْنِ عَلَيْهِ السَّلامُ، وَجَعَلَنا وَ إِيَّاكُمْ مِنَ الطَّالِبِينَ بِثارِهِ مَعَ وَلِيِّهِ الْإِمامِ الْمَهْدِيِّ مِنْ آلِ مُحَمَّدٍ عَلَيْهِمُ السَّلامُ

a‘zhama-llâhu ajûranâ bi-musâbinâ bi-l-husayni ‘alayhi as-salâmu, wa ja‘alanâ wa iyyâkum mina-t-tâlibîna bi-thârihi ma‘a waliyyihi, al-imâmi al-mahdî min âli Muhammadinn, ‘alayhim as-salâmu

Que Dieu rende grandiose notre récompense pour notre malheur de l’Imam al-Hussein (a), et qu’Il nous place ainsi que vous parmi ceux qui demandent vengeance pour lui avec son successeur, al-Mahdî, de la famille du Prophète Mohammed (s).

VII. Lire le récit du martyre de l’Imam al-Hussein (a)

Évoquer, durant ce jour, la tragédie de l’Imam al-Hussein (a) et pleurer ensemble. Il est rapporté que lorsque le Prophète Moïse fut envoyé pour rencontrer Khidr et apprendre certaines vérités, la première chose discutée entre eux fut les calamités qui allaient s’abattre sur la famille du Prophète Muhammad (s). Ils pleurèrent ensemble et leurs pleurs devinrent très intenses.

Ibn Abbas rapporte qu’à Dhi Qar, il rencontra l’Imam Ali (a) qui sortit un manuscrit écrit de sa main et dicté par le Prophète Muhammad (s). Ce manuscrit contenait le récit du martyre de l’Imam al-Hussein (a), comment il serait tué, qui le tuerait, qui l’aiderait, et qui mourrait avec lui. L’Imam Ali (a) pleura intensément en le lisant, ce qui fit pleurer Ibn Abbas aussi.

VIII. Être à Karbala et donner de l’eau aux gens

Si quelqu’un se trouve ce jour-là près du tombeau sacré de l’Imam al-Hussein (a) et donne de l’eau aux gens, c’est comme s’il avait donné de l’eau aux troupes de l’Imam al-Hussein (a) et avait été présent avec lui à Karbala.

IX. Réciter la sourate Al-Ikhlâs mille fois

La récitation de la sourate Al-Ikhlâs [23]S112 1000 fois durant ce jour, pour laquelle il y a beaucoup de faveurs. Il est rapporté que Dieu (Très-Elevé) regarde celui qui la récite d’un regard plein de Miséricorde.

X. Lire l’invocation des Dizaines (Dua de ‘Asharât)

Sayyed Îbn Tâwus a rapporté pour ce jour une invocation semblable à Dua de ‘Asharât.

XI. Prière de 4 raka’ats et une invocation

Sheikh Tûsî rapporte de Abdallah fils de Sinân, de l’Imam as-Sâdeq (a) une prière de 4 raka’ats et une invocation à réciter le matin. Pour plus de détails, veuillez consulter le livre « Zad al-Ma’ad ».

XII. Ne pas manger et boire jusqu’à l’après-midi

Se retenir de manger et de boire durant ce jour, sans l’intention de jeûner, jusqu’au début de l’après-midi. Rompre l’abstinence avec ce que mangent les gens dans le malheur comme du yaourt aigre et non avec des nourritures délicieuses.

XIII. Porter des vêtements de deuil

Se vêtir de vêtements de deuil, propres comme pour prendre les condoléances.

XIV. Interdiction de jeûner le jour de Achoura

Allameh Majlesi dans « Zad al-Ma’ad » a dit : « Il est préférable de ne pas jeûner les neuvième et dixième jours de Muharram, car les Omeyyades observaient le jeûne ces deux jours pour se réjouir et se moquer du martyre de l’Imam al-Hussein (a). Ils ont faussement attribué de nombreuses traditions à propos de la vertu de ces deux jours et de leur jeûne au Prophète Muhammad (s). Cependant, de nombreuses traditions des Ahl al-Bayt (a) condamnent spécifiquement le jeûne ces deux jours, en particulier le jour de Achoura. Les Omeyyades utilisaient également ce jour pour stocker des provisions pour toute l’année. »

Il est rapporté de l’Imam ar-Ridâ’ (a) qui dit : « A celui qui abandonne de vaquer à ses affaires le jour de Achoura, Dieu satisfait ses besoins en ce monde et dans l’Au-delà. A celui qui considère le jour de Achoura comme un jour de malheur pour lui, de tristesse et de pleurs, Dieu rend le Jour du Jugement Dernier comme un jour de joie et de bonheur pour lui et il se réjouit de nous au Paradis. Et celui qui considère le jour de Achoura comme un jour de bénédiction et qui fait entrer des provisions dans sa maison en ce jour ne tire aucune bénédiction de ce qu’il a stocké et le Jour du Jugement Dernier, il est réuni avec Yazîd, ‘Ubaydullah fils de Ziyâd, ‘Omar bn Sa’ad (que Dieu les maudisse).»

Donc, une personne ne doit pas s’occuper des affaires mondaines le jour de Achoura, mais plutôt se consacrer aux pleurs, aux lamentations et aux souvenirs de la tragédie. Les membres de la maison doivent être instruits de commémorer le deuil de l’Imam al-Hussein (a) et de participer aux cérémonies de deuil, tout comme ils le feraient pour la perte de leurs proches et de leurs enfants. Durant ce jour, ils doivent s’abstenir de manger et de boire sans l’intention de jeûner, jusqu’à la fin de l’après-midi, et rompre cette abstinence avec un repas simple, même avec une gorgée d’eau, et ne pas jeûner complètement, à moins que le jeûne de ce jour ne soit obligatoire pour eux par un vœu ou autre. Ils ne doivent pas stocker de provisions dans leur maison ce jour-là, ne pas rire, ne pas se livrer à des divertissements et doivent maudire mille fois les assassins de l’Imam al-Hussein (a), en disant :

اللّٰهُمَّ الْعَنْ قَتَلَةَ الْحُسَيْنِ عَلَيْهِ السَّلامُ

Allâhumma al’an qatalata al-Husayn ‘alayhi as-salâm

Ô Dieu, maudis les assassins d’al-Hussein (a)

XV. Rappeler la situation des Ahl al-Bayt

Il est bien d’évoquer, à la fin de la journée, la situation des femmes de l’Imam al-Hussein (a), de ses filles et de ses enfants, quand ils furent emmenés captifs de Karbala, tristes, en pleurs, subissant des malheurs qui ne viendraient à l’esprit de personne et que la plume ne peut décrire.

XVI. Lire la Ziyârat Warith

Pour lire la ziyârat Warith, veuillez consulter le livre « Mafâtîh al-Jinân ». De plus, dans la vidéo ci-dessous, Seyyed Ali Mousavi récite la ziyârat Warith au début de son live sur YouTube :

 

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Pourquoi le jeûne le jour de Achoura est interdit selon les chiites

Comme mentionné précédemment, Allameh Majlesi dans « Zad al-Ma’ad » a expliqué que les Omeyyades observaient le jeûne les neuvième et dixième jours de Muharram pour se réjouir et se moquer du martyre de l’Imam al-Hussein (a). Ils ont fabriqué de nombreuses traditions sur la vertu de ces jours et leur jeûne, faussement attribuées au Prophète Muhammad (s). Cependant, de nombreuses traditions des Ahl al-Bayt condamnent spécifiquement le jeûne de ces jours, en particulier le jour de Achoura.

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Il est rapporté de l’Imam ar-Ridâ’ (a) qui dit : « A celui qui abandonne de vaquer à ses affaires le jour de Achoura, Dieu satisfait ses besoins en ce monde et dans l’Au-delà. A celui qui considère le jour de Achoura comme un jour de malheur pour lui, de tristesse et de pleurs, Dieu rend le Jour du Jugement Dernier comme un jour de joie et de bonheur pour lui et il se réjouit de nous au Paradis. Et celui qui considère le jour de Achoura comme un jour de bénédiction et qui fait entrer des provisions dans sa maison en ce jour ne tire aucune bénédiction de ce qu’il a stocké et le Jour du Jugement Dernier, il est réuni avec Yazîd, ‘Ubaydullah fils de Ziyâd, ‘Omar bn Sa’ad (que Dieu les maudisse).»

Dans le livre « Shafâ’ as-Sudûr fi Sharh Ziyârat al-Achoura » d’Abu al-Fadl al-Tahrani (1237 – 1316 H), en expliquant cette partie de la ziyârat al-Achoura : «اللّٰهُمَّ إِنَّ هٰذَا یَوْمٌ تَبَرَّکَتْ بِهِ بَنُو أُمَیَّةَ», il est mentionné que la bénédiction des Omeyyades sur ce jour néfaste s’est manifestée de plusieurs manières :

  1. Ils ont considéré comme recommandé de stocker de la nourriture et des provisions ce jour-là, les voyant comme source de bonheur et d’abondance de subsistance jusqu’à l’année suivante. Cela a été interdit dans les traditions des Ahl al-Bayt (a).
  2. Ils ont célébré ce jour comme une fête, en augmentant les provisions pour leur famille, en portant des vêtements neufs, en coupant les cheveux et les ongles, en se saluant et en adoptant d’autres coutumes de fête, ce qui était la voie des Omeyyades et de leurs partisans.
  3. Ils ont observé le jeûne ce jour-là, fabriquant de nombreuses traditions sur la vertu de ce jeûne.
  4. Ils ont considéré ce jour comme béni pour les prières et les demandes, inventant de nombreux mérites et invocations fausses pour cette occasion.

Selon le récit de Jabalah Makkiyah : « J’ai entendu de Meitham at-Tammâr qui a dit : ‘Par Dieu, cette communauté tuera le fils de son Prophète (s) le dixième jour de Muharram, et les ennemis de la vérité considéreront ce jour comme un jour de bénédiction. C’est un fait inévitable, et cela a été prédéterminé par Dieu, et je le sais par un serment de mon maître, l’Imam Ali (a).’ Jabalah a demandé : ‘Comment les gens considéreront-ils le jour du martyre de l’imam Hussein (a) comme un jour de bénédiction?’ Meitham pleura et répondit : ‘Ils fabriqueront un hadith disant que ce jour est celui où Dieu a accepté la repentance d’Adam, alors qu’en réalité, Dieu a accepté la repentance d’Adam en Dhul-Hijjah. Ils diront que c’est le jour où Dieu a libéré Jonas du ventre de la baleine, alors qu’en réalité, Dieu l’a libéré en Dhul-Qi’dah. Ils diront que c’est le jour où l’arche de Noé a reposé sur le mont Joudi, alors que cela s’est produit le dix-huitième jour de Dhul-Hijjah. Ils diront que c’est le jour où Dieu a ouvert la mer pour Moïse, alors que cela s’est produit en Rabi’ al-Awwal.' »

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Dans « Shafâ’ as-Sudûr », il est également mentionné : « Il est étonnant de voir une invocation concoctée basée sur ces mensonges mentionnée dans les livres de certains ignorants, et donnée au public pour récitation. Lire cette invocation est une innovation et illicite. Cette invocation dit :

بِسْمِ اللّٰهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيمِ، سُبْحانَ اللّٰهِ مِلءَ الْمِيزانِ، وَمُنْتَهَى الْعِلْمِ، وَمَبْلَغَ الرِّضا، وَزِنَةَ الْعَرْشِ…

« Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Gloire à Dieu de toute la mesure du poids, et de toute la fin de la connaissance, et de toute l’étendue de la satisfaction, et de tout le poids du trône…

Après deux ou trois lignes, il dit :

‘Dis dix fois : Ô Accepteur de la repentance d’Adam le jour de Achoura, ô Éle-vateur d’Idriss au ciel le jour de Achoura, ô Celui qui a stabilisé l’arche de Noé sur le Joudi le jour de Achoura, ô Secours d’Abraham du feu le jour de Achoura… jusqu’à la fin.’  »

Il ne fait aucun doute que cette invocation a été fabriquée par un partisan des Omeyyades ou des Khawarij, ou des gens similaires, afin de parfaire l’injustice des Omeyyades.

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La Vidéo de Seyyed Ali Mousavi sur le Jeûne du Jour de Achoura

Dans cette vidéo, Seyyed Ali Mousavi aborde le sujet controversé du jeûne du jour de Achoura. Voici un résumé des principaux points discutés :

  1. Demande des Sunnites sur le jeûne de Achoura :
    • Seyyed Ali Mousavi explique que de nombreux frères et sœurs sunnites lui ont demandé des éclaircissements sur le jeûne du jour de Achoura. Il indique qu’il existe plusieurs hadiths recommandant ce jeûne, citant des traditions affirmant que le Prophète Muhammad (s) jeûnait ce jour-là.
  2. Recherche approfondie sur le sujet :
    • Il mentionne avoir effectué des recherches intensives pendant plusieurs semaines pour fournir un résumé complet et profitable sur ce sujet. Il souligne l’importance de comprendre les nuances et les différentes opinions concernant ce jeûne.
  3. Hadiths chiites sur le jeûne de Achoura :
    • Mousavi présente des hadiths chiites qui déconseillent le jeûne le jour de Achoura. Certains hadiths affirment que ce jeûne était pratiqué avant l’obligation du jeûne de Ramadan mais a été abandonné après la révélation de cette obligation.
  4. Hadiths sunnites sur le jeûne de Achoura :
    • Il examine également les hadiths sunnites qui recommandent le jeûne ce jour-là, soulignant les différences de points de vue entre les deux écoles de pensée.
  5. Origine et contexte historique du jeûne :
    • Seyyed Ali Mousavi analyse les sources historiques et examine l’origine du jeûne de Achoura, expliquant que ce jeûne pourrait avoir des influences juives ou être une innovation des Omeyyades.
  6. Conclusion et conseils pratiques :
    • Il conclut en conseillant de prêter attention aux détails historiques et religieux et recommande aux spectateurs de comprendre l’importance de ces nuances pour des discussions interconfessionnelles.

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Le 25ème jour du mois de Muharram

En ce jour (ou le 12ème jour de ce mois) en l’an 94H ou en l’an 95H (appelé également l’année des savants), a eu lieu la mort de l’Imam ‘Alî fils de Hussein, Zayn al-’Abidine (a).

Références

Références
1 Al-Amâlî, Sheikh al-Sadouq, p. 191
2, 4, 6, 8, 16, 21 S1
3, 9, 18, 20, 22, 23 S112
5 S6
7 S36
10 Iqbal al-A’mal, vol. 3, p. 41
11 Iqbal al-A’mal, vol. 3, p. 42
12 Iqbal al-A’mal, vol. 3, p. 44
13 Iqbal al-A’mal, vol. 3, p. 43
14 S1
15 S112
17 S2 V255
19 S113
Seyed Ali Mousavi Le Chiisme

Spécialiste en sciences islamiques et chiites depuis 2004, je partage réflexions, savoirs et perspectives sur Le Chiisme.
Avec une plume inspirée et une vision éclairée, j'invite chaque âme à explorer l'islam et à cheminer vers un monde meilleur.

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