Pourquoi y a-t-il aujourd’hui plus de sunnites que de chiites dans le monde musulman ? Cette question revient souvent lorsqu’on s’intéresse à l’histoire de l’islam et à ses grandes divisions. La majorité sunnite semble naturelle pour beaucoup, mais elle est en réalité le fruit d’une longue histoire marquée par des choix politiques, des conflits, et une domination institutionnelle. Pour bien comprendre le chiisme, il est essentiel de revenir sur les raisons de cette disparité numérique.
Dans cet article, nous allons explorer les facteurs historiques, politiques et sociaux qui ont mené à la suprématie démographique sunnite. Vous découvrirez comment le pouvoir en place a influencé la structure religieuse du monde musulman, et pourquoi les chiites, bien que minoritaires, ont toujours maintenu leur attachement à une tradition distincte.
Si vous souhaitez aller plus loin et découvrir le chiisme de manière approfondie, notre site vous propose des articles, des sources et des analyses pour mieux comprendre cette école de pensée islamique.
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Sommaire
Après le martyre du Prophète Muhammad (s)
Le martyre du Prophète Muhammad (s) a été un tournant dramatique dans l’histoire de l’islam. Alors que la douleur de la perte pesait encore sur les compagnons, une crise politique majeure a surgi, révélant des divergences profondes sur la question de la succession.
Cette période critique marque le point de départ de la division entre sunnites et chiites. Ce n’est pas une simple divergence théologique, mais une rupture née de décisions politiques prises dans l’urgence et sans consultation du Prophète ou de sa famille.
Plusieurs événements survenus immédiatement après le martyre du Prophète (s) ont façonné durablement l’orientation du monde musulman.
I. La réunion secrète à Saqîfa Banî Sâ‘ida
Avant que le Prophète (s) ne soit enterré, une réunion décisive a eu lieu dans le lieu appelé Saqîfa Banî Sâ‘ida, entre les Ansâr de Médine, sans consultation préalable des Muhâjirîn ni des membres de la famille du Prophète (s) .
Les Ansâr débattaient pour choisir un successeur parmi eux, craignant une perte d’autorité sur la communauté. Mais cette réunion fut rapidement rejointe par Abû Bakr, ‘Umar et Abû ‘Ubayda, qui ont renversé la direction des débats en faveur des Muhâjirîn.
C’est à ce moment qu’Abû Bakr fut soudainement choisi comme calife, sans la présence de l’Imam ‘Alî (a) ni de la majorité des proches du Prophète (s), ce qui provoqua une contestation chez plusieurs compagnons.
II. L’absence de consultation de la famille du Prophète (s)
L’un des éléments les plus controversés fut l’absence totale de consultation de la famille du Prophète (s), en particulier l’Imam ‘Alî (a), pourtant explicitement désigné par le Prophète à plusieurs reprises, notamment à Ghadîr Khumm.
Alors que l’Imam ‘Alî (a) préparait l’enterrement du Prophète (s) avec les Ahl al-Bayt (a), un nouveau gouvernement fut établi sans leur avis. Cette marginalisation fut perçue comme une trahison de la promesse prophétique et une manœuvre politique visant à écarter les proches du Prophète (s) du pouvoir.
Cela posa les bases d’une opposition durable entre ceux qui reconnaissaient l’Imamat de ‘Alî (a) et ceux qui suivaient le califat nouvellement institué.
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III. L’usage de la contrainte pour obtenir l’allégeance
Une fois Abû Bakr déclaré calife, plusieurs compagnons refusèrent de prêter allégeance, notamment l’Imam ‘Alî (a), Zubayr, Miqdâd et Salmân.
Les sources rapportent que pour forcer l’Imam ‘Alî (a) à prêter allégeance, un groupe armé fut envoyé à sa maison, dirigé par ‘Umar. Il menaça d’incendier la maison de Fâtima al-Zahrâ (s), ce qu’il tenta d’exécuter malgré sa présence à l’intérieur.
Cet événement choquant provoqua une profonde blessure dans la mémoire chiite et est considéré comme l’un des actes les plus violents contre la famille du Prophète (s).
Il symbolise la rupture brutale entre deux visions de l’islam : celle du pouvoir basé sur la majorité tribale et celle fondée sur la désignation divine de l’Imamat.
IV. Le refus d’allégeance de Fâtima al-Zahrâ (s)
Un événement fondamental et souvent ignoré dans la tradition dominante est le refus catégorique de Fâtima al-Zahrâ (s) de reconnaître le califat instauré à Saqîfa. Selon les sources, elle déclara clairement :
« Je ne vous parlerai plus jamais »
à ceux qui l’avaient offensée et usurpé ses droits, notamment le droit à l’héritage de Fadak, qu’elle réclama sans succès auprès d’Abû Bakr.
Ce rejet ne fut pas simplement personnel, mais profondément politique et religieux. Elle défendit l’Imam ‘Alî (a) et dénonça les injustices commises contre lui dans son célèbre discours à la mosquée de Médine.
Le fait que la fille du Prophète (s) elle-même refuse l’autorité en place montre l’ampleur de la contestation, qui ne se limitait pas à une question individuelle mais touchait à la légitimité spirituelle du pouvoir.
V. La mort de Fâtima al-Zahrâ (s) dans la douleur et son enterrement nocturne
Peu de temps après ces événements, Fâtima al-Zahrâ (s) quitta ce monde dans des circonstances tragiques. Les sources chiites, fondées sur des témoignages multiples, rapportent qu’elle fut blessée physiquement lors de l’attaque de sa maison, ce qui contribua à sa maladie puis à son martyre.
Elle formula une dernière volonté : être enterrée de nuit, en cachette, sans la présence des autorités du pouvoir en place. L’Imam ‘Alî (a) exécuta fidèlement ce testament.
Ce geste est lourd de sens : il représente une protestation ultime contre le pouvoir établi et une manière de refuser toute normalisation avec ceux qui avaient, selon elle, trahi le message du Prophète (s).
Jusqu’à aujourd’hui, l’emplacement exact de sa tombe demeure inconnu, signe éloquent de la fracture historique qui suivit la mort du Prophète Muhammad (s).
Le poids du pouvoir politique dans l’expansion sunnite
L’un des éléments fondamentaux qui a conduit à la prédominance démographique du sunnisme est le contrôle du pouvoir politique dès la mort du Prophète Muhammad (s).
Dès lors, les califes successifs ont imposé leur autorité comme référence religieuse et politique. Le discours officiel, les mosquées, l’enseignement, et même la rédaction des hadiths ont été modelés selon la vision du pouvoir.
De son côté, l’Imam ‘Alî (a), bien qu’ayant accédé brièvement au califat après des décennies de marginalisation, a dû faire face à des guerres internes majeures (Jamâl, Siffîn, Nahrawân) qui l’ont empêché de reconstruire les fondements de la communauté islamique selon la voie prophétique.
Ainsi, l’histoire fut écrite par ceux qui détenaient les rênes du pouvoir, reléguant la voie de l’Imamat chiite à une minorité.
Lisez plus : Comment savoir si on est chiite ou sunnite ?
I. Le califat d’Abû Bakr
Le règne d’Abû Bakr, bien que court, a été décisif dans l’établissement d’un pouvoir centralisé. Il s’est imposé par la Saqîfa sans l’assentiment de la famille du Prophète (s) ni de plusieurs compagnons influents.
Sa priorité fut la consolidation militaire, notamment par la guerre contre les apostats, mais aussi par la répression de ceux qui contestaient son autorité, comme le montre sa gestion du conflit avec Fâtima al-Zahrâ (s) et l’Imam ‘Alî (a).
Ce califat posa les fondations d’une lecture politique de l’islam, dans laquelle l’allégeance au dirigeant remplaçait la fidélité à l’Imam désigné.
II. Le califat de ‘Umar
‘Umar poursuivit l’œuvre d’Abû Bakr avec une main de fer et une organisation militaire implacable. Sous son califat, l’empire musulman connut une expansion fulgurante (Irak, Syrie, Iran, Égypte).
Mais cette expansion territoriale s’accompagna d’une centralisation du discours religieux, notamment par l’interdiction de la narration libre des hadiths. Il interdit à plusieurs compagnons de rapporter des paroles du Prophète (s), ce qui eut pour effet de réduire la diffusion des enseignements des Ahl al-Bayt (a).
Il plaça également des gouverneurs autoritaires comme Mu‘âwiya à Damas, posant les jalons de la dynastie omeyyade. La voie d’Ali (a) fut écartée systématiquement du pouvoir et des postes d’influence.
III. Le califat de ‘Uthmân
Sous le califat de ‘Uthmân, les tensions internes s’aggravèrent. Il est accusé d’avoir placé ses proches omeyyades à tous les postes clés, en particulier Marwân ibn al-Hakam, ce qui entraîna un fort ressentiment populaire.
Les compagnons restés fidèles à l’Imam ‘Alî (a) comme Abû Dharr al-Ghifârî furent exilés ou réduits au silence. Abû Dharr fut expulsé à Rabadha pour avoir dénoncé les dérives des riches notables proches du calife.
Ce favoritisme ethnique et familial accéléra les divisions et créa un climat de rejet du califat omeyyade naissant. L’oppression contre les chiites s’accentua dans cette période, préparant le terrain à la future dynastie de Mu‘âwiya.
IV. Mu‘âwiya
Mu‘âwiya, gouverneur de Syrie nommé par ‘Umar et confirmé par ‘Uthmân, se proclama calife par la force après la mort d’Imam ‘Alî (a). Il refusa de reconnaître l’Imam al-Hassan (a) malgré le traité signé entre eux.
Durant son règne, il mit en place un système de propagande massif contre l’Imam ‘Alî (a), allant jusqu’à institutionnaliser l’insulte de ‘Alî (a) dans les mosquées pendant près de 70 ans.
Il créa une armée d’écrivains de hadiths à sa solde pour fabriquer des récits favorables aux Omeyyades et effacer ceux des Ahl al-Bayt (a). Il élimina aussi des figures respectées comme Hujr ibn ‘Adî pour avoir défendu ‘Alî (a) publiquement.
Le pouvoir devint héréditaire avec son fils Yazîd, officialisant la monarchie omeyyade. Ainsi, le sunnisme dominant actuel hérita en grande partie de l’islam forgé sous ce pouvoir.
Marginalisation historique du chiisme
Tout au long de l’histoire islamique, le chiisme a été marginalisé, persécuté et réduit au silence par les régimes en place. Cette marginalisation n’était pas seulement politique, mais aussi religieuse et culturelle.
Les gouvernements successifs ont déployé des stratégies pour réprimer la pensée chiite, censurer ses sources, exiler ou assassiner ses imams, et diaboliser ses partisans.
En imposant une lecture officielle de l’islam basée sur l’autorité des califes et des sultans, le chiisme a souvent été qualifié d’hérésie ou de dissidence.
Cette pression constante explique en partie pourquoi, malgré son enracinement profond et sa cohérence doctrinale, le chiisme est resté minoritaire numériquement, bien qu’il ait toujours conservé une forte identité spirituelle et intellectuelle.
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I. Sous les Omeyyades
Le régime omeyyade (661-750) est l’un des premiers à avoir institutionnalisé l’oppression contre les chiites. Dès l’arrivée au pouvoir de Mu‘âwiya, les partisans de l’Imam ‘Alî (a) furent traqués, emprisonnés ou tués.
Le nom de l’Imam (a) fut maudit publiquement chaque vendredi sur les minbars, et tout soutien à sa cause était passible de mort. Des figures comme Hujr ibn ‘Adî furent exécutées simplement pour avoir refusé de maudire ‘Alî (a).
Les hadiths favorables aux Ahl al-Bayt (a) furent censurés ou falsifiés. Les Omeyyades mirent aussi en place une production massive de faux hadiths en faveur de leurs propres figures, afin d’éclipser la lignée prophétique.
II. Sous les Abbassides
Bien que les Abbassides aient pris le pouvoir en se réclamant des Ahl al-Bayt (a), leur attitude envers les imams chiites fut d’une hypocrisie violente.
Craignant l’influence spirituelle des Imams, ils les placèrent sous surveillance constante, les emprisonnèrent ou les empoisonnèrent. L’Imam Mûsâ al-Kâzim (a) passa une grande partie de sa vie en détention, l’Imam al-Ridhâ (a) fut empoisonné après avoir été forcé d’accepter un rôle symbolique de succession, et l’Imam al-Jawâd (a) fut également assassiné.
Les partisans chiites furent arrêtés, torturés, et leurs communautés infiltrées. Le chiisme fut traité comme une menace d’État, et tout lien avec un imam était dangereux.
III. Sous les Seldjoukides
Avec les Seldjoukides (XIe siècle), l’autorité sunnite retrouva une puissance militaire et théologique. Le vizir Nizâm al-Mulk, par exemple, fonda des madrasas sunnites dans tout le monde musulman, excluant les enseignements chiites.
Le chiisme fut chassé des institutions religieuses et ses savants persécutés. Les centres chiites furent détruits ou absorbés, et une campagne idéologique forte s’étendit contre l’Imamat et la légitimité des Ahl al-Bayt (a).
IV. Sous les Mamelouks et les Ottomans
Les Ottomans, qui dominèrent une large partie du monde musulman pendant plusieurs siècles, adoptèrent une ligne sunnite stricte, allant jusqu’à interdire la diffusion du chiisme dans leurs territoires.
Des fatwas furent émises pour déclarer les chiites mécréants ou égarés. Des persécutions sanglantes furent menées, notamment contre les chiites d’Anatolie et du Levant.
Les ouvrages chiites furent interdits et les pèlerinages vers les sanctuaires chiites entravés. Cette période contribua à consolider l’hégémonie sunnite officielle dans le monde musulman.
V. À l’époque moderne
Même à l’époque contemporaine, la marginalisation du chiisme persiste sous de nouvelles formes. Dans plusieurs pays à majorité sunnite, les chiites sont exclus des sphères politiques, accusés d’être des agents étrangers ou de semer la division.
Des attentats contre les mosquées chiites sont fréquents, des discours de haine circulent librement dans les médias, et les chiites doivent souvent pratiquer leur foi discrètement.
Les prédicateurs extrémistes, financés par certaines pétromonarchies, continuent à propager un discours de takfir envers les chiites. Malgré cela, le chiisme continue de se développer grâce à sa profondeur intellectuelle, sa spiritualité, et sa fidélité à l’Imam ‘Alî (a) et à ses descendants.
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État actuel : géographie du chiisme et du sunnisme
Aujourd’hui, la carte du monde musulman reflète des siècles de domination politique, d’expansion militaire et de propagation idéologique.
Le sunnisme reste majoritaire dans la plupart des pays, résultat direct de l’héritage des califats et des dynasties successives qui ont imposé leur lecture de l’islam.
Le chiisme, bien que minoritaire à l’échelle globale, est solidement implanté dans plusieurs régions et a connu un renouveau significatif au XXe siècle, notamment après la Révolution islamique d’Iran.
Il existe désormais une conscience chiite mondiale, avec des centres de savoir, des institutions religieuses et des communautés actives dans de nombreux pays.
Comprendre cette géographie permet de mieux percevoir les équilibres, les tensions et les dynamiques internes du monde musulman contemporain.
I. L’Iran
Depuis la Révolution islamique de 1979, l’Iran est devenu le centre institutionnel, théologique et politique du chiisme duodécimain.
La République islamique y a établi un système politique fondé sur le concept du Wilâyat al-Faqîh (autorité du juriste-théologien). Le pays abrite les plus grands séminaires chiites (Qom) et de nombreux sanctuaires importants (Mashhad, Qom, Rey…).
II. L’Irak
L’Irak accueille plusieurs des lieux les plus sacrés pour les chiites : Nadjaf, Karbala, Kadhimiya et Samarra. Il abrite également la Hawza de Nadjaf, l’un des centres les plus anciens d’enseignement religieux chiite.
La population chiite y est majoritaire, mais elle a longtemps été opprimée sous des régimes sunnites, notamment celui de Saddam Hussein.
III. Le Liban
Le chiisme libanais est particulièrement connu grâce au rôle du Hezbollah, mais il possède aussi une tradition religieuse ancienne. La communauté chiite représente environ un tiers de la population et est très active politiquement et culturellement, avec des figures importantes comme le Sayyed Musa Sadr.
IV. Le Yémen
Les Zaydites, qui forment une branche particulière du chiisme, sont majoritaires dans le nord du Yémen. Le mouvement Ansarallah (Houthis) est issu de cette tradition.
Bien que différents sur certains points duodécimains, ils partagent une vénération de l’Imam ‘Alî (a) et une opposition aux dynasties usurpatrices.
V. L’Arabie Saoudite
En Arabie Saoudite, les chiites sont majoritairement installés dans la province orientale (Qatif, Al-Ahsa), riche en pétrole. Malgré leur ancienneté sur ces terres, ils sont souvent discriminés, surveillés, et privés de droits civiques.
Des figures comme le Sheikh Nimr al-Nimr ont été exécutées pour leur militantisme pacifique.
Lisez plus : Quels pays arabes sont chiites ?
VI. L’Afrique, l’Asie et l’Occident
En Afrique de l’Ouest (Nigéria, Côte d’Ivoire), en Asie du Sud (Pakistan, Inde, Afghanistan) et en Occident (Europe, Amérique), des communautés chiites dynamiques ont émergé.
Elles s’organisent autour de centres islamiques, de mosquées, de programmes éducatifs, et participent à la diffusion du chiisme à l’échelle mondiale, tout en étant souvent la cible de discriminations ou de violences.
Faut-il se fier au nombre pour juger la vérité ?
Dans le Coran, la vérité n’a jamais été conditionnée par le nombre. Au contraire, les versets insistent sur le fait que la majorité des gens s’égarent, tandis que les reconnaissants et les fidèles à la voie droite sont toujours minoritaires.
Allah dit :
« Et peu parmi Mes serviteurs sont reconnaissants. » (Sourate Saba, v.13)
« Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur terre, ils t’égareront du chemin d’Allah. » (Sourate al-An‘âm, v.116)
« Mais la plupart des gens ne savent pas. » (Sourate al-A‘râf, v.187)
Ces versets nous rappellent que le succès numérique n’est pas un critère de véracité.
C’est plutôt la sincérité, la fidélité au message du Prophète (s), et la droiture de l’engagement spirituel qui comptent aux yeux de Dieu.
Lisez plus : Est-ce que les chiites sont musulmans ?
Quels livres lire sur le Chiisme ?
Pour mieux comprendre la pensée chiite, son histoire, sa théologie et ses figures centrales, il est essentiel de lire des ouvrages de référence traduits en français.
Voici ci-dessous une sélection incontournable de livres chiites en français à lire et à ne pas rater, que ce soit pour découvrir ou approfondir vos connaissances.
- Auteur : Bandânî Nayshâbûri
- Traducteur : Sayed Ali Mousavi
- 408 pages
2. La Découverte de l’Islam Chiite
- Auteur : Mohammad Ali Shomali
- Traducteur : Goulamabasse RADJAHOUSSEN
- 75 pages
3. L’Imam al-Hassan et sa Réconciliation avec Mu’âwiyah
- Traducteur : Abbas Ahmad al-Bostani
- 191 pages
4. Les repères des deux écoles
- Auteur : Allama Askarî
- Traducteur : Abbas Ahmad al-Bostani
- 490 pages
- Auteur : Muhammad Rida Muzaffar
- Traducteur : Abbas Ahmad al-Bostani
- 260 pages
6. Le chiisme Prolongement naturel de la ligne du Prophète
- Auteur : Sayyid Muhammad Baqir as-Sadr
- Traducteur : Abbas Ahmad al-Bostani
- 116 pages
- Auteur : Sultân al-Wâ’izîn Shîrâzî
- Traducteur : Abbas Ahmad al-Bostani
- 3 volume
- 910 pages
Où peut-on étudier l’islam chiite ?
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Qui est majoritaire, chiite ou sunnite ?
Aujourd’hui, les sunnites représentent environ 85 à 90 % de la population musulmane mondiale, tandis que les chiites forment entre 10 à 15 %.
Cette répartition est le résultat d’une longue histoire marquée par la domination politique des régimes sunnites, la marginalisation des chiites, et la centralisation de l’enseignement religieux autour de l’orthodoxie sunnite.
Mais ce déséquilibre numérique ne reflète pas forcément la richesse spirituelle ou la profondeur doctrinale d’un courant : la minorité chiite a toujours conservé une identité forte, structurée autour de l’Imamat, de la justice et de la fidélité aux Ahl al-Bayt (a).
Conclusion
L’existence d’un plus grand nombre de sunnites que de chiites est le résultat d’une histoire façonnée par le pouvoir politique et la censure religieuse, et non d’un choix spirituel majoritaire libre et éclairé. Mais la vérité ne se mesure pas à la majorité.
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✍️ Rédigé par :
Seyed Ali Mousavi ✦
Spécialiste en sciences islamiques et chiites depuis 2004, je partage réflexions, savoirs et perspectives sur Le Chiisme.
Avec une plume inspirée et une vision éclairée, j'invite chaque âme à explorer l'islam et à cheminer vers un monde meilleur.