Frottement des femmes en islam : Autorisé ou Haram ?

Le frottement des femmes en islam est une question délicate qui revient souvent, notamment lorsqu’il s’agit de la masturbation féminine. De nombreuses musulmanes s’interrogent : est-il permis de se frotter pour rechercher du plaisir, ou cet acte est-il considéré comme haram ? Les sources islamiques, qu’il s’agisse du Coran ou des hadiths, apportent des indications que les savants ont interprétées différemment selon les contextes.

Certains avis évoquent le cas de la femme qui se masturbe seule, d’autres abordent le frottement pendant les règles ou dans des situations particulières. Alors que la majorité des savants considèrent la masturbation comme interdite, certains nuancent l’avis afin d’éviter de tomber dans des péchés plus graves.

Dans cet article du site Le Chiisme, nous analysons spécifiquement la question du frottement féminin pour clarifier ce qui est permis et ce qui est interdit.

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Qu’est-ce que le frottement féminin en islam ?

Le frottement pratiqué par une femme, lorsqu’il n’aboutit pas à l’orgasme ni à l’éjaculation, n’entre pas directement dans la définition de la masturbation.

Dans ce cas précis, il n’est pas considéré comme haram mais reste déconseillé, car il constitue une étape préparatoire menant vers la véritable masturbation féminine.

Le danger réside dans le fait qu’un tel comportement habituel peut facilement conduire à la recherche du plaisir sexuel complet.

Dans les paragraphes qui suivent, nous parlons du frottement qui entraîne l’orgasme et qui correspond donc à la masturbation féminine en islam.

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Le Coran et la Sunna sur la masturbation féminine

Dans le Coran, plusieurs versets condamnent les actes sexuels en dehors du cadre légitime, c’est-à-dire le mariage. Les versets suivants sont souvent cités :

Verset 5 de la sourate Al-Mu’minûn (23:5-7) :

« Et ceux qui préservent leurs sexes [de tout rapport], sauf avec leurs épouses ou leurs esclaves, car là ils ne sont pas blâmables, mais ceux qui cherchent au-delà de cela sont les transgresseurs. »

Verset 29 de la sourate Al-Ma‘ârij (70:29-31) :

« Et ceux qui préservent leurs sexes [de tout rapport], sauf avec leurs épouses ou leurs esclaves, car là ils ne sont pas blâmables, mais ceux qui cherchent au-delà de cela sont les transgresseurs. »

Ces passages sont utilisés par les savants pour affirmer que la masturbation, qu’elle soit masculine ou féminine, n’a pas de base légitime en islam.

Du côté de la Sunna, plusieurs hadiths insistent également sur la nécessité de préserver sa chasteté. Le Prophète Muhammad (s) recommande à ceux qui ne peuvent pas se marier de pratiquer le jeûne, car il aide à contrôler les désirs, et non de recourir à la masturbation.

Les savants chiites et sunnites se basent donc sur ces preuves scripturaires pour considérer la masturbation féminine comme un acte interdit, car elle sort du cadre défini par le Coran et la Sunna.

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Frottement des femmes : avis des savants

Les savants musulmans, qu’ils soient chiites ou sunnites, s’accordent majoritairement pour considérer que le frottement qui conduit à l’orgasme relève de la masturbation et est donc haram.

Dans le fiqh chiite, la masturbation féminine est clairement interdite, car elle correspond à la recherche du plaisir sexuel en dehors du cadre du mariage, ce qui va à l’encontre des versets coraniques mentionnés.

Du côté sunnite, de nombreux érudits comme l’imam Mâlik, l’imam Abû Hanîfa ou encore l’imam Ahmad considèrent également la masturbation comme illicite, tandis qu’une minorité d’avis divergents l’a tolérée dans certaines circonstances extrêmes (par exemple pour éviter la fornication).

Toutefois, la position la plus répandue reste celle de l’interdiction, y compris pour les femmes, car le frottement avec orgasme est assimilé à la masturbation.

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Cependant, un avis différent a été donné par Sayyed Muhammad Hussein Fadlallah, qui précise :

ملاحظة : هذا الأمر ينطبق على الذكر ولا ينطبق على الأنثى ، أما حكم العادة السرية بالنسبة لها فليس حراماً ، وذلك لأن المحرم هو الاستمناء أي إخراج المني وهذا خاص بالذكر، لأنّ الأنثى لا منيّ لها بشهادة أهل الخبرة ، فالأمر بالنسبة لها من باب السالبة بانتفاء الموضوع. ولكن مع ذلك فإنه لا ينبغي لها القيام بتلك العادة إلا في مورد الحاجة تحصيناً للنفس من الوقوع في الحرام، كما في مورد المرأة التي غاب عنها زوجها أو المطلقة مثلاً.

Remarque : Ce jugement s’applique à l’homme et non à la femme. Quant à la masturbation pour elle, elle n’est pas considérée comme interdite, car ce qui est interdit est l’« istimnâ’ », c’est-à-dire l’éjaculation de sperme, et cela ne concerne que l’homme, puisque la femme n’a pas de sperme selon les experts. Ainsi, l’interdiction ne la vise pas en premier lieu. Cependant, il ne convient pas à la femme de pratiquer cette habitude, sauf en cas de nécessité, afin de se protéger de tomber dans le haram, comme pour une femme dont le mari est absent ou pour une divorcée, par exemple.

Se frotter pendant les règles

Si une femme se frotte durant sa période menstruelle et que cela mène à l’orgasme, cet acte est considéré comme de la masturbation et donc haram.

Dans ce cas, il n’y a pas seulement l’interdiction, mais aussi une conséquence rituelle : au moment où les règles prennent fin, la femme doit effectuer le ghusl (bain rituel) avec double intention :

• L’intention du ghusl pour mettre fin à ses menstrues.
• L’intention du ghusl de Janâba à cause de la masturbation.

Ainsi, l’acte de frottement pendant les règles n’a aucune légitimité en islam et entraîne des obligations supplémentaires en matière de purification rituelle.

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Conclusion

Le sujet du frottement chez la femme en islam montre bien la diversité des avis et l’importance de revenir aux sources fiables et aux savants compétents.

Qu’il s’agisse de la vision majoritaire qui assimile cette pratique à la masturbation interdite, ou de l’avis particulier de Sayyed Muhammad Hussein Fadlallah qui nuance la question, chaque musulman et chaque musulmane doit chercher à préserver sa foi et sa chasteté.

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